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MARTHA MARCY MAY MARLENE

8
Coup de coeur

Après avoir fui une secte et son charismatique leader, Martha tente de se reconstruire et de retrouver une vie normale. Elle cherche de l’aide auprès de sa sœur aînée, Lucy, et de son beau-frère avec qui elle n’avait plus de contacts, mais elle est incapable de leur avouer la vérité sur sa longue disparition. Martha est persuadée que son ancienne secte la pourchasse toujours. Les souvenirs qui la hantent se transforment alors en effrayante paranoïa et la frontière entre réalité et illusion se brouille peu à peu… 

Sélectionné à Cannes et Sundance en 2011, Martha Marcy May Marlene sortira sur les écrans français fin février. Le film débute par l’appel à l’aide de Martha à sa soeur qu’elle n’a pas vu depuis près de deux ans. Elle vient en fait de s’enfuir d’une communauté recluse qui semblait à première vue idyllique. 

Plutôt que d’apporter au spectateur une description chronologique et factuelle, Sean Durkin raconte cette histoire du point de vue de Martha qui dévoile peu à peu, sous forme d’habiles flashs-back, ce qu’elle a vécu dans cette ferme auto-suffisante éloignée de toute civilisation. Échappée de cette vie dans laquelle elle ne trouvait ni sa place ni la paix intérieure qu’elle cherchait, elle peine à trouver la sienne dans ce nouveau cadre que lui offrent sa soeur et son mari. 

Grâce à un montage subtil et soigné, ce long métrage conserve perpétuellement un suspens psychologique troublant, sorte de puzzle mental que le spectateur s’efforce de reconstituer pour mieux comprendre ce que Martha a vécu. Pour sa première réalisation, Sean Durkin ne donne aucune réponse et ne détermine jamais véritablement par des mots ce que Martha peine à décrire elle-même. Il joue sur les souvenirs, les peurs, les ombres, les couleurs et entretient le flou rendant finalement l’expérience et l’égarement de Martha encore plus palpables et véridiques. Que dire enfin d’Elizabeth Olsen dont tout le monde s’accorde déjà à dire qu’elle sera l’une des révélations de cette année ? Elle porte le film sur ses jeunes et fragiles épaules, soutenue avec talent par l’inquiétant et magnétique John Hawkes dans le rôle du leader de la troupe dans laquelle elle pensait avoir trouvé refuge.

Subtil et inquiétant, tendu et vaporeux, le thriller psychologique de Sean Durkin fait partie de ces films à la beauté insaisissable et troublante rappelant parfois l’ambiance de Funny Games. Une première œuvre réussie et personnelle.


SEAN DURKIN | USA | 101 MIN | 28 FÉVRIER 2012 | ELIZABETH OLSEN, JOHN HAWKES, SARAH PAULSON




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A.
A.
12 années il y a

Plus que soulagée par cette critique positive de ta part ! Il ne me reste plus à présent qu’à faire preuve d’un peu de patience.

Chonchon
12 années il y a

Ca m’a l’air très tentant…

Phil Siné
12 années il y a

cool, je dois le voir mercredi… me voilà tout excité ! 🙂

ffred
12 années il y a

pour le coup ce sera non ! Je me suis bien ennuyé, même si je reconnais quelques qualités au film (interprétation, photo, musique, montage…). Autrement je n’ai ressenti aucune émotion…

mymp
12 années il y a

Très beau film effectivement, un peu long sur la fin (qui se termine trop abruptement d’ailleurs, ça fait un peu trop voulu), mais assez fascinant grâce à l’ambiance étrange, doucement inquiétante. Elizabeth Olsen est magnétique, une future grande, une future Tilda Swinton !

ffred
Répondre à  T.
12 années il y a

pfff petit malin va…

ffred
Répondre à  T.
12 années il y a

Tilda n’est pas mon idole ! Je n’ai pas d’idole ! Je les ai déjà toutes brulées depuis longtemps… 🙂

fredastair
12 années il y a

Bien d’accord avec mymp – sauf peut-être pour le dénouement, qui m’a vraiment abasourdi, mais dans le bon sens du terme.

Bien d’accord aussi avec cette très bonne critique, qui arrive à formuler pas mal des sentiments que j’ai eus devant ce film. « Subtil et inquiétant, tendu et vaporeux » sont des qualificatifs qui lui vont bien. La construction en flashs et correspondances est parfois un brin forcée, mais ajoute au curieux mystère du scénario : le spectateur, s’il ne comprend rien au début (et pas beaucoup plus à l’arrivée à vrai dire), est tout de même happée dans cette ambiance. Elizabeth Olsten, effectivement impressionnante, n’y est pas pour rien.

On peut effectivement penser à « Funny Games », notamment par la présence de Brady Corbet (qui était dans la version US) et par l’intrusion des criminels dans les maisons bourgeoises. Les deux oeuvres ont quand même une forme et une approche radicalement différente ; mais chacune à leur manière, elles diffusent un drôle de malaise.

neil
12 années il y a

Ah bah voilà qui fait plaisir. Je publierai ma critique dans deux jours mais je peux te dire en avant-première que nos avis convergent en tous points 🙂

Phil Siné
12 années il y a

j’ai trouvé ça très bien moi aussi… la douce folie de l’héroïne qui nous fait passer subtilement de ses souvenirs dans la communauté au présent avec sa soeur…

ASBAF
12 années il y a

D’où ce film est un thriller ? Je lis ça un peu partout mais c’est autant un thriller que L’enquête corse, un film de SF.

selenie
12 années il y a

Un bon et beau film mais je trouve que l’émotion reste trop superficielle notamment parce que le « calvaire » n’est pas des plus flagrants… 2/4

David T
12 années il y a

Un beau film, intense, complexe, fascinant.

selenie
12 années il y a

Oui je comprends… Les sectes usent et abusent de moyens incidieux mais ça n’empêche pas que le film reste très flou sur ces moyens… L’héroïne semble même jalouse du gourou, elle le rejoint, elle semble heureuse même… Son départ n’est pas très logique puisque la cause n’est pas démontré (2 ans quand même) ; d’ailleurs la secte la laisse partir… Même la fin n’est pas si évidente, n’est-ce pas de la paranoïa ?!

My Little Discoveries
12 années il y a

Je suis bien d’accord avec ta critique, et je trouve que le mot « vaporeux » va très bien au film! Elizabeth Olsen est une actrice à suivre, tout comme ce jeune réalisateur…

Val
Val
12 années il y a

j’aime ce film. Une vraie découverte de talent & c’est super de les avoir en France car peu de jeunes talent de Sundance sont connus ici, c’est dommage.
Pour moi, c’est un des meilleurs films de l’année, il m’a retourné & mis dans une situation que j’aime: un spectateur présent dans le film car il réfléchit, il s’attache et commence à s’identifier au personnage au point de devenir presque « parano » sur la fin.
Elizabeth est juste grandiose, elle est très talentueuse. Et j’ai hâte de la voir dans ses prochains films ^^

Jason
Répondre à  selenie
12 années il y a

Vous ne pouvez pas faire ieretvnnir la cre9ation (le faire) avant l’eatre, c’est comme pour le monde.L’eatre est la cre9ation et le monde, sans eatre pas de cre9ation ni monde. C’est l’e9volution de l’eatre qui donne son semblant d’e9volution e0 la cre9ation.Vous dites: « toute cre9ation e9volue il n y a pas de stagnation ».Je suis bien d’accord si vous pensez en terme de temps, donc au niveau de l’espace limite9. Si vous prenez la totalite9 en un seul coup, sans plus faire ieretvnnir le temps ou l’espace, il n’y a plus d’e9volution pour la cre9ation, tout est le0 spontane9ment. Le temps et l’espace n’existent que pour la conscience limite9e. Bien sfbr quand nous parlons de l’eatre, il s’agit de la conscience n’est-ce pas.Ensuite rien n’est ne9gatif, l’univers ne se divise pas, seul le mental le fait.

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11 années il y a

[…] se sera révélée de manière incontestable avec Martha Marcy May Marlene, qu’elle porte sur ses jeunes épaules avec un talent qui éblouit l’écran. Nous avons […]

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10 années il y a

[…] attendu, la version 2014 de Godzilla réunit des acteurs montants comme Elizabeth Olsen (Martha Marcy May Marlene) ou Aaron Taylor-Johnson (Kick-Ass) et des comédiens plus aguerris tels que Juliette Binoche, […]

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10 années il y a

[…] lors de sa présentation cannoise, à tort comme à raison) mais surtout par le très troublant Martha Marcy May Marlene (de Sean Durkin), Respire nous évoque aussi de belles oeuvres comme Naissance des pieuvres ou […]

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