featured_julie-en-12-chapitres

SÉLECTION | Les films à voir en janvier 2023 sur Ciné+

Chaque mois, en parallèle de notre agenda ciné, la rédaction vous propose une sélection de films à voir ou revoir sur les chaînes de Ciné+ et sur MyCanal. Films inédits sur petit écran, rediffusions, films de patrimoine et rétrospectives, voici notre shortlist du mois de janvier 2023.

 

Onoda

Le 5/01 sur Ciné+

Onoda est avant tout une odyssée humaine. Celle d’un soldat à qui l’on interdit de mourir, et qui pourtant sème la mort partout où il passe, ayant vécu pendant plus de trente ans dans la haine de l’autre. Plus qu’en soldat, c’est en colon qu’Onoda investit l’île de Lubang, ce qui interroge sur sa nature héroïque. Sa loyauté infaillible envers sa mission, et par extension le Japon, le dépossède malgré lui de son humanité, et le transforme en un  produit de la guerre. Mais l’amitié qu’il noue avec sa troupe, lui permet de poser un regard nouveau sur le monde qui l’entoure, et de recouvrer enfin une sérénité. Avec Onoda, 10 000 nuits dans la jungle, Arthur Harari offre un second long-métrage particulièrement ambitieux, qui interroge avec force l’héroïsme et l’humanité. – AL

Sans un bruit 2

Le 6/01 sur Ciné+

On pouvait craindre un sequel superflu, qui tomberait dans la redite. Pourtant, Sans un bruit 2 est une suite plus qu’honorable qui parvient à conserver l’intérêt de l’original (la surprise en moins) tout en trouvant ses propres frissons et émotions. Très habilement, et bien aidé par les prestations convaincantes d’Emily Blunt, Cillian Murphy et Millicent Simmonds, Krasinski maitrise le suspens et offre quelques nouvelles tranches de tension savamment menées. Il donne également de l’épaisseur à l’aînée de la famille, Reagan, qui prend progressivement du gallon pour devenir une sorte de jeune Ripley faisant de son handicap une force de résilience face aux intrus extraterrestres… Un choix d’angle opportun, ce sous-texte féministe, et une intrigue qui fait la part belle aux jeunes générations face à la menace du monde. – TP

Julie (en 12 chapitres)

Le 17/01 sur Ciné+

Comme l’auteur de ces lignes, vous ressentirez sûrement une déflagration émotionnelle au visionnage de Julie (en 12 chapitres) de Joachim Trier, film préféré de la rédaction en 2021, porté par l’irradiante Renate Reinsve et le toujours remarquable Anders Danielsen Lie. Après Oslo 31 août et Thelma, le Norvégien signe avec son fidèle co-scénariste (Eskil Vogt) une superbe chronique existentielle et générationnelle, piquante et déchirante, qui résonne comme une capsule témoin. Être trentenaire dans les années 2020, suivre ses désirs et son instinct en s’accommodant des injonctions. – TP

The lobster

Le 23/01 sur Ciné+

Tristement romanesque, extrêmement familier, The Lobster nous tend le miroir des obsessions humaines (la quête désespérée de l’âme sœur, la crainte de la solitude) pour mieux y injecter violence, drôlerie et tendresse. Il en résulte un mélange étrangement homogène où la douceur côtoie et résiste, malgré tout, à la cruauté et à l’oppression dans un objet curieux, aussi troublant qu’attachant.

Little Children

Le 23/01 sur Ciné+

Quelques semaines avant la sortie de Tar, l’occasion est parfaite pour voir ou revoir le précédent long-métrage de Todd Field, Little Children, dans le cadre du « mois Kate Winslet » de Ciné+. Mais ne vous y méprenez pas, malgré son esthétique léchée et son sujet en apparence consensuel, cette comédie satirique dérange là où on l’y attend pas et soigne son ambiance pesante, au sein de cette communauté oppressante de conventions, parfois allégée par des séquences narrées par une voix-off cynique dont n’abuse heureusement pas son auteur. Porté par sa remarquable distribution, ce film sur l’enfermement social évite de nombreux écueils grâce à un scénario bien construit et une mise en scène remarquable. Un petit chef d’oeuvre méconnu. – TP

 

Et du côté des classiques ?


Le Procès

Le 07/01 sur Ciné+

Le Procès, superbe adaptation du roman de Franz Kafka par Orson Welles, réunissait en 1962 autour d’Anthony Perkins, Romy Schneider, Jeanne Moreau ou Elsa Martinelli. L’histoire de Joseph K, arrêté pour des motifs qu’il ignore, se retrouve confronté à un cauchemar à la fois administratif et existentiel. Un grand film marqué par l’inventivité de sa mise en scène et sa beauté plastique.

Full Metal Jacket

Full metal jacket

Le 12/01 sur Ciné+

Avant-dernier film de Stanley Kubrick, Full metal jacket, long métrage sur la guerre du Vietnam tourné dans la banlieue de Londres représentait comme souvent avec son réalisateur l’acmé d’un genre cinématographique. Ici, le film de guerre. Avec ses préparatifs, son entraînement qui donnent lieu à des scènes devenues cultes. Un film marquant et indépassable. 

Le Silencieux 

Le silencieux

Le 16/01 sur Ciné+

Thriller d’espionnage à l’ancienne, qui privilégiait au spectaculaire une intrigue solide et crédible, Le Silencieux de Claude Pinoteau permettait à Lino Ventura de livrer une prestation sobre et habitée d’un homme ordinaire en proie à la guerre froide et ne pouvant compter que sur lui-même. Un film intense et au suspense croissant et qui compte de très beaux rôles féminins (Léa Massari, Suzanne Flon). 

L’Incorrigible 

L'incorrigible

Le 22/01 sur Ciné+

Dans L’Incorrigible, comédie de Philippe de Broca réalisée en 1975, Jean-Paul Belmondo s’en donnait à cœur joie dans le rôle d’un escroc fraîchement sorti de prison et surveillé de près par une employée de l’administration judiciaire interprétée par Geneviève Bujold. Le film bénéficie des dialogues de Michel Audiard, d’un duo amoureux et humoristique brillant et de seconds rôles portés par les excellents Julien Guiomar ou Charles Gérard.  

La Dolce Vita

La dolce vita

Le 25/01 sur Ciné+

Grande fresque en noir et blanc de près de 3 heures qui rafla la Palme d’Or au Festival de Cannes en 1960, La Dolce vita suit les tribulations romaines de Marcello Mastroianni en chroniqueur mondain. Inspiré par des personnages, des situations ayant défrayé la chronique, Federico Fellini réalisait une œuvre monstre qui connu un immense succès public mais aussi un accueil critique très contrasté, avec notamment en Italie des problèmes de censure. Une des œuvres phares de l’histoire du cinéma.