Comme chaque année, à l’approche du 31 décembre, il est temps de faire le bilan. Si tu scrutes ponctuellement notre tableau des étoiles, tu as pu constater que certains films faisaient plutôt l’unanimité quand d’autres (pourtant parfois précédés d’une presse élogieuse) avaient eu beaucoup de mal à (nous) convaincre. C’est de cette deuxième catégorie dont il sera question ici.
Entre films surestimés, accidents industriels, blockbusters sans âme et supercheries mal venues, voici le très chatoyant FLOP 15, rien que pour tes beaux yeux. À sa lecture, il est évident que nos choix te chatouilleront peut-être. Ainsi, comme chaque année, si tu as en toi quelques pulsions impossibles à réprimer, n’hésite pas à nous faire parvenir tes lettres d’injures, colis suspects et/ou produits avariés de ta convenance… Et si tu te trouves dans l’incapacité de rédiger un mail tellement tu trépignes de colère, il y a toujours les commentaires.
Bonne fin d’année à tous, TP.
A beautiful day de Lynne Ramsay
Certains y voient le Taxi Driver du 21e siècle. Nous n’avons vu qu’une stylisation prétentieuse de la cruauté assaisonnée «d’une bêtise radioactive », pour reprendre les mots de Julie E.
Le bonhomme de neige de Tomas Alfredson
On l’attendait ce Snowman de Tomas Alfredson. La déception est à la hauteur de la déconvenue totale. « Un machin tellement grossier et débile qu’il finit par nous faire expectorer un rire grassouillet », comme dirait Robin S.
mother ! de Darren Aronofsky
Bien que défendu par quelques vaillants résistants dans la rédaction, le dernier film d’Aronofsky n’aura pas eu raison que de son couple mais aussi de notre patience. Florent D. en vient à souhaiter que les pieds du réalisateur de The Wrestler « rejoignent la terre ferme ».
La tour sombre de Nikolaj Arcel
La tour sombre et ne s’en relève jamais. Exemple parfait du blockbuster confié à un réalisateur européen prometteur mais à qui l’on n’accepte pas de laisser complètement les clés du camion. La vaste entreprise s’avère « stupide et indigne du moindre intérêt » pour Thomas P.
Seven sisters de Tommy Wirkola
Succès surprise au box-office français avec plus d’un million d’entrées, Seven sisters n’a pas convaincu la rédaction qui n’y a vu qu’un « actioner low-cost qui voit toute hypothétique excitation s’éteindre à mesure que le film avance, jusqu’à un épilogue prévisible, si ce n’est risible. » dixit Thomas P.
Baby driver d’Edgar Wright
Edgar Wright jouissait pourtant d’une belle côte dans nos rangs mais son Baby driver nous a donné envie de lui de voler dans les plumes.
Valerian de Luc Besson
« Voyager avec Besson n’est pas de tout repos. » affirme Thomas P. Ce Valerian est une nouvelle preuve, s’il en fallait une, que le Père Besson n’a plus grand chose à prêcher.
Wonder woman de Patty Jenkins
« Sous couvert de quelques idéaux individuels supposément rafraîchis dont la valeur est pourtant largement critiquable, n’est rien d’autre qu’une nouvelle traduction de ce même enjeu qui traverse tous les films de super-héros, à quelques très rares exceptions : « battez-vous pour les valeurs de la liberté et du libre-arbitre individuel ». ». Robin S. a tout dit.
Alien : Covenant de Ridley Scott
« Loin d’être la créature parfaite, Covenant a tout de l’hybride bâtard, du sequel indigne d’une saga qu’il persiste à vouloir décrédibiliser, volet après volet. » regrette Thomas P.
Logan de James Mangold
Le premier X-Men qui n’a pas peur de la violence a fait de Robin S. (et du reste de la rédac) un « cynique désemparé ». Fatigue.
Kong : Skull island de Jordan Vogt-Roberts
« La « Marvelisation » du cinéma de divertissement est bel et bien en marche et n’épargnera rien ni personne. » constate amèrement Florent D.
T2 Trainspotting de Danny Boyle
Robin S. s’est pourtant battu avec ses tripes pour défendre ce T2 qui n’a convaincu que lui à la rédaction qui se doit de vous mettre en garde : « ce retour vers le passé pourrait bien vous faire bader. »
Split de M. Night Shyamalan
Robin S. et Fabien R. ont bien essayé de défendre Split mais leurs personnalités ont été dévorées par le monstre à plusieurs visages qui n’a que peu goûté les virages grotesques du réalisateur chiant-malin.
Free fire de Ben Wheatley
À nouveau esseulé, le valeureux Robin S. a chanté les louanges du prodigieux sale gosse Wheatley. Malheureusement, la « balle dans le pied » que se tire Free fire assez rapidement devient un lourd handicap pour ce huis-clos qui rampe péniblement dans la poussière.
The last face de Sean Penn
Sûrement le film le plus détestable de l’année. Présenté à Cannes en 2016, il aurait mérité la Palme d’horreur tant The last face transpire l’obscénité dès ses premières minutes. Courageuse, Céline B. est pourtant allée jusqu’au bout : « si le rire nous occupe durant une bonne partie de la séance, c’est, en définitive, la colère qui prédomine en voyant l’atrocité d’une guerre devenir prétexte à une romance mièvre. »
Directement pour la poubelle* :
D’après une histoire vraie, Spider-man : Homecoming, Atomic blonde, Epouse-moi mon pote, À bras ouverts, 50 nuances plus sombres, Kingsman : Le cercle d’or, Justice league, Alibi.com…
* parmi les navets annoncés que l’on s’est tout de même infligés.
Et ceux que l’on n’a pas eu le courage d’aller voir :
xXx Réactivated, Les nouvelles aventures de Cendrillon, Baywatch, Si j’étais un homme, Le monde secret des Emojis, Star 80 : la suite, Bad buzz…
Kong, bon film, très second degré !