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HACKER

3
Très décevant

À Hong Kong, la centrale nucléaire de Chai Wan a été hackée. Un logiciel malveillant, sous la forme d’un outil d’administration à distance ou RAT (Remote Access Tool), a ouvert la porte à un autre malware plus puissant qui a détruit le système de refroidissement de la centrale, provoquant la fissure d’un caisson de confinement et la fusion de son coeur. Aucune tentative d’extorsion de fonds ou de revendication politique n’a été faite. Ce qui a motivé cet acte criminel reste un mystère. Un groupe de hauts gradés de l’APL (Armée populaire de libération chinoise) charge le capitaine Dawai Chen, spécialiste de la défense contre les cyberattaques, de retrouver et de neutraliser l’auteur de ce crime. À Chicago, le Mercantile Trade Exchange (CME) est hacké, provoquant l’inflation soudaine des prix du soja. Carol Barrett, une agente chevronnée du FBI, encourage ses supérieurs à associer leurs efforts à ceux de la Chine. Mais le capitaine Chen est loin de l’idée qu’elle s’en était faite. Formé au MIT, avec une parfaite maîtrise de l’anglais, l’officier chinois insiste pour que ses homologues américains libèrent sur le champ un célèbre hacker détenu en prison : Nicholas Hathaway.

Cyber-platitude.

En s’attelant au sujet du cyber-terrorisme, hantise de l’industrie du XXIe siècle, Michael Mann avait entre ses mains le potentiel nécessaire à la concrétisation d’un techno-thriller moderne et grisant. La question du piratage informatique étant de plus en plus prégnante (et inquiétante), Hacker s’annonçait plus que prometteur. 

Malheureusement, après une introduction (quasi-Fincherienne) accrocheuse, dans les méandres miniatures d’une centrale nucléaire chinoise, le film ne décolle jamais véritablement. Avec sa mise en scène trop soulignée et peu audacieuse, ses acteurs transparents affublés de dialogues stéréotypés, sa narration incertaine et insuffisamment rythmée, Hacker nous conduit progressivement vers l’indifférence. D’autant que les enjeux ne sont pas toujours clairs et qu’ils sont entravés par une romance absurde et difficilement crédible ainsi que des rebondissements téléphonés (l’explosion du véhicule). Mann a définitivement du mal à créer une dramaturgie convenable et se contente de quelques effets de réalisation plutôt lourdingues : ralentis et musiques emphatiques cherchent trop souvent à donner de l’ampleur à des séquences complètement amorphes.

Évoquons également une grosse incohérence du film : Nicholas Hathaway nous est présenté comme un prodige du piratage mais jamais comme un expert en combats rapprochés. Comment, dans ces conditions, croire en certaines de ses péripéties ? D’autant que Mann filme la belle carrure de son protagoniste principal – un brin poseur, un brin frimeur – sans grande conviction. N’a-t-il plus rien à dire ?

Malgré ses intentions initiales enthousiasmantes, Hacker se révèle n’être qu’un thriller décousu, désincarné et majoraitement rébarbatif, un film d’action ni crédible ni intelligent. Passez votre chemin à moins de vous satisfaire des quelques virulentes scènes de fusillades… 

La fiche

thb_Hacker

HACKER
Réalisé par Michael Mann
Avec Chris Hemsworth, Tang Wei, Viola Davis…
Etats-Unis – Thriller, Action
Sortie en salle : 18 Mars 2015
Durée : 133  min




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9 années il y a

Sérieux, un film sur les dangers, réels, du tout connecté dans un scénario si simplet ? Les hackers doivent bien se marrer. Mann continue sa déchéance. Formaliste misérable avec sa caméra très vidéo, très dégueulasse dès que porté à l’épaule. Même bouilli dans le traitement de ces personnages, du réchauffé.
C’est quoi un scénar qui présente 5 gars lourdement armées tirer sur un panneau dans une rue déserte sur 2 personnes sans possible riposte sans faire un pas vers eux? Et puis ces entrées dans un PC, pas un peu daté, lourd et long? Là on craque la NSA et pas un système bluethoot…?.
Allez, du relativement bon quand même, rien qui ne veux faire dans la surenchère, le récit est tranquille, avec juste une ou deux pointes de fight, juste violent comme il faut.
Pour le reste, ridicule.
PS son premier séjour en prison (une ligne de dialogue) « explique » son habileté au combat. Tjs dans l’approximatif du scénario.

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