JOSEPH L. MANKIEWICZ | Rétrospective sur Arte
Ce soir et demain, Arte organise une courte rétrospective de l’immense Joseph L. Mankiewicz. Néanmoins, la sélection se démarque de l’image en général attachée au réalisateur hollywoodien. Si on a tous vu, de près ou de loin, Cléopâtre, Soudain l’été dernier ou encore La Comtesse aux pieds nus, combien d’entre nous peuvent se targuer d’avoir regardé les plus rares La porte s’ouvre et Le Reptile ? Placées d’un bout à l’autre de sa longue filmographie, qui court de 1946 à 1972, ces deux œuvres révèlent des aspects moins connus du cinéaste.
Avec La porte s’ouvre (1950), Mankiewicz s’attaque à la ségrégation raciale qui sévit encore dans le Sud des États-Unis. Son engagement progressiste se lit dans le scénario du film : un tout jeune docteur afro-américain (Sydney Poitier, pour son premier rôle au cinéma) tente de sauver deux frères malfrats blancs ; mais lorsque l’un meurt, l’autre accuse le médecin de l’avoir assassiné…
Le Reptile (1970) se distingue des autres films de Mankiewicz par son ton comique. Alors qu’on lui attribue en général un style dramatique et une vision peu reluisante de l’humanité, l’auteur de Chaînes conjugales et Jules César sait également jouer de sarcasmes, à l’instar de son personnage de Paris Pitman (Kirk Douglas), prisonnier après un vol de 500 000 dollars qui tente d’amadouer le directeur de l’établissement pour retrouver son butin.
Après un dimanche soir dédié à la (re)découverte de ces films méconnus, la septième chaîne programmera lundi soir le bien plus célèbre Ève, qui met en abyme la vie à Hollywood à travers l’ascension machiavélique d’une comédienne.
Dimanche 17, à 20h55 : Le Reptile
Dimanche 17, à 22h55 : La porte s’ouvre
Lundi 18, à 20h55 : Ève