LE MATCH | La folle histoire de Max et Léon VS Planetarium
Ce dernier mois de novembre a été marqué par un succès conséquent pour le premier film de la team du Palmashow et un bide tant artistique que public pour Rebecca Zlotowski. Décryptage du box-office de ces deux films français.
La success-story de Max et Léon
Surfant sur le carton du Palmashow depuis 6 ans, le duo d’humoristes Grégoire Ludig et David Marsais se devaient de logiquement passer par la case grand écran. Et ils ont plutôt eu le nez creux, puisque leur film La Folle Histoire de Max et Léon est l’un des succès surprise de cette fin d’année. Car si les comédiens font péter les audiences de C8 depuis la création de la chaîne avec leurs sketchs et émissions parodiques, la sortie d’un film original au cinéma n’était pas un pari gagné d’avance.
Mais la fanbase a suivi puisque le film a déjà réuni près d’1.2 millions de spectateurs depuis sa sortie le 2 novembre dernier. Max et Léon a pris la tête du box-office premier jour en profitant d’une sortie exceptionnelle le mardi 1er novembre (férié oblige) avec 102 000 entrées bien loin devant Snowden et Mademoiselle, sans manquer de faire grincer des dents de certains distributeurs. Distribué sur une combinaison confortable de plus de 500 salles, le film a raflé plus de 900 000 entrées en 2 semaines (profitant d’une baisse de seulement 16% en 2ème semaine). Disposant d’un budget confortable de 11 millions d’€, Grégoire Ludig et David Marsais ont clairement eu les moyens de leurs ambitions en réalisant cette comédie hommage à La Grande Vadrouille, apportant un coup de neuf à la comédie française et leur assurant une belle nouvelle place dans le paysage cinématographique français.
Navetarium
En bonne place dans les pronostics habituels de la pré-sélection cannoise, la réalisatrice Rebecca Zlotowski a eu la mauvaise surprise de voir son Planétarium oublié de toutes les sélections. Car si le film a bien fait la tournée des festivals en étant sélectionné à Venise puis Toronto, aucun n’a encore la puissance d’un Festival de Cannes.
Avec son casting en forme de Une de Vogue, le film s’est assuré d’une promo canon avec Lily-Rose Depp et Natalie Portman en tête de gondole. Mais la curiosité des français pour voir la nouvelle « fille de » à l’écran s’est arrêtée aux plateaux de talk-shows d’access prime time et le film termine très péniblement son exploitation à 77 000 entrées sur une combinaison de 150 salles (distribution plutôt confortable pour ce type de film). Un gros échec pour une réalisation peut-être trop ambitieuse qui n’a pas su trouver un large public (Paris a constitué 40% des entrées du film). Rebecca Zlotowski, une des révélations de la nouvelle garde du cinéma indépendant français devra encore attendre pour retrouver le même succès public et d’estime que son Grand Central en 2013 (220 000 entrées).