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LE MATCH DU BOX-OFFICE | 3 Billboards VS Wonder wheel

Période chérie des sorties pré-cérémonies (Golden Globes, BAFTA, Césars et Oscars), ce début d’année voit s’affronter le meilleur du cinéma (février s’annonce déjà comme un mois très qualitatif) aux poids lourds du box-office français (Les Tuche 3 cartonne et le nouveau Dany Boon devrait encore remplir les poches déjà bien pleines du célèbre Ch’ti).

3 Billboards

Auréolé de 4 Golden Globes, 3 BAFTAs et déjà parmi les favoris dans la course aux Oscars (dont un quasi assuré pour Frances McDormand), 3 Billboards signe une belle performance en France pour un film de ce calibre avec déjà près de 600 000 entrées. Après une excellente première semaine à 239 000 entrées pour seulement 162 salles, le film a profité d’un bon bouche-à-oreille et de salles supplémentaires pour se maintenir à flot. Film « Coenien » par excellence, leur disciple Martin MacDonagh (déjà derrière le respecté Bons Baisers de Bruges) réalise un drame étonnant, teinté de polar et d’humour noir.  Même carton Aux Etats-Unis, où 3 Billboards réalise 48 millions de dollars de recettes (pour un budget de seulement 15 millions). Un succès qui devrait se poursuivre encore quelques semaines si le film décroche de nombreuses statuettes lors de la cérémonie des Oscars le 4 mars prochain.

> > > Notre critique de 3 billboards

Wonder Wheel

Il souffle comme un air de fin de règne pour papy Woody Allen qui se plante totalement avec son dernier né : Wonder Wheel, avec Kate Winslet et Justin Timberlake en têtes d’affiche. Depuis longtemps dans le collimateur, suite aux nombreux soupçons d’agressions sexuelles, relayés par son fils Ronan Farrow (par qui le scandale Harvey Weinstein est arrivé), Woody Allen prend de plein fouet cette tempête médiatique. Sa fille adoptive Dylan Farrow, qui déclare depuis plusieurs années avoir été victime d’attouchements lorsqu’elle était enfant, trouve un nouvel écho à ses déclarations avec le mouvement #MeToo. Lâchés par les diffuseurs (Amazon ne serait plus trop quoi faire de son Rainy Day in New York) et les acteurs (Rebecca Hall et Timothée Chalamet ont reversé leurs cachets à la fondation de lutte contre le harcèlement Time’s Up), le public semble avoir fait de même. Avec un budget de 25 millions de dollars, Wonder Wheel affiche un score de seulement 1.4 million de dollars aux Etats-Unis. Même sanction en France où le réalisateur, habitué à tutoyer le million d’entrées (1 million pour Café Society et L’Homme Irrationnel, 1.5 million pour Blue Jasmine), doit se contenter de seulement 250 000 entrées sur une combinaison confortable de 354 salles ! Un des plus faibles scores de toute la carrière du réalisateur, qui ne fait que confirmer une probable fin d’activité toute proche.

> > > Notre critique de Wonder wheel




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