LE MATCH DU BOX-OFFICE | The Florida Project VS Tout l’argent du monde
Décembre a fait le plein de spectateurs, entre sorties familiales (Santa & Cie, Paddington 2, Ferdinand) et blockbusters calibrés pour les fêtes (Star Wars, Coco, Jumanji), laissant peu de place au reste de la mêlée. Au milieu de cette débauche d’entrées (déjà quand même plus de 6 millions pour Star Wars, 4 millions pour Coco et bientôt 3 millions pour Jumanji), The Florida Project a fait briller le cinéma indé pendant que papy Scott s’est pris un des plus gros échecs de sa carrière.
The Florida Project
Passé par la Quinzaine des Réalisateurs au dernier Festival de Cannes, et précédé d’une bonne réputation, The Florida Project a joué le coup de la contre programmation en débarquant le 20 décembre au cinéma, juste avant les fêtes. S’amusant habilement dans sa promotion avec les codes pop et colorés de l’univers Disney, où l’histoire se déroule en partie, le film s’adresse pourtant à un public adulte et aux salles arts et essais. Bien lui en a pris puisqu’avec une distribution de seulement 93 copies, le film s’est offert une belle première semaine à 44 000 entrées. L’excellent bouche-à-oreille lui permettant d’augmenter son public de 7% en deuxième semaine. Après le confidentiel Tangerine (12 000 entrées en 2016), Sean Baker poursuit son exploration des misfits américains et permet à The Florida Project d’atteindre les 120 000 entrées en France, un très bon score pour ce type de sortie. Côté US, le succès est également là puisque le film a déjà remporté plus de 6 millions de $ (produit pour seulement 2). Déjà nommé aux Golden Globes, le film sera-t-il reconnu aux Oscars ? Réponse le 23 janvier prochain lors de l’annonce des nominations.
> > Notre critique de The Florida Project.
Tout l’argent du monde
A 80 ans, reconnaissons à Ridley Scott sa forme olympique concernant sa rapidité d’exécution et la régularité de ses sorties. Ces 5 dernières années, le réalisateur a tourné pas moins de 6 films, avec très souvent un box-office grassouillet dans la poche, tant en France qu’aux Etats-Unis. Délaissant l’univers SF qu’il exploitait frénétiquement depuis un petit moment (Seul sur Mars, Prometheus et Covenant), Scott s’attaque à une histoire vraie en relatant l’enlèvement du petit-fils du milliardaire J.Paul Getty dans Tout l’argent du Monde. Le moins que l’on puisse dire c’est que le film n’a pas ramassé grand-chose à travers le Monde, aussi radin que le grand-père en question refusant de payer la rançon demandée. Produit pour 50 millions $, le film doit se contenter de moitié moins aux Etats-Unis et de seulement 250 000 entrées en France. Pas de quoi le décourager, puisqu’il pourra se refaire (ou pas) avec un énième épisode d’Alien.
> > Notre critique de Tout l’argent du Monde