OSLO, 31 AOÛT
C’est le dernier jour de l’été et Anders, en fin de cure de désintoxication, se rend en ville le temps d’une journée pour un entretien d’embauche. L’occasion d’un bilan sur les opportunités manquées, les rêves de jeunesse envolés, et, peut-être, l’espoir d’un nouveau départ…
Les films qui se déroulent en une journée sont souvent des oeuvres à part – quand la réussite est au rendez-vous – qui laissent une trace indélébile, plusieurs heures ou jours après le visionnage. Cet Oslo, 31 Août fait partie de ces métrages qui vous embarquent progressivement, vous prennent par la main et vous laissent témoin du sort de son (ses) protagoniste(s).
Le réalisme de l’écriture, de la mise en scène et de l’interprétation de Anders Danielsen Lie rendent l’empathie que l’on ressent encore plus forte envers ce personnage qui se trouve dans une impasse. Lucide et foudroyant, le mal-être d’Anders s’affiche de façon éloquente. Grâce à une sensibilité et une intelligence scénaristique remarquables, on se prend en plein coeur le désarroi et la fatalité de son errance désespérée. La justesse qui émane de cet homme perdu dans Oslo est terrible et elle compense aisément les quelques longueurs du film – qui sont pourtant inévitables et justifiées pour l’impact et la cohérence de l’oeuvre, d’ailleurs dotée d’une bande son superbe qui sait s’effacer ou s’affirmer lorsque c’est nécessaire.
Un film fin, poétique, cruel, adapté librement du Feu Follet de Louis Malle et transposé dans une Norvège contemporaine qui a bien du mal à cacher (ou guérir) le malaise de sa jeunesse.
JOACHIM TRIER | NORV. | 96 MIN | 29 FÉVRIER 2012 | ANDERS DANIELSEN LIE, HANS OLAV BRENNER, INGRID OLAVA |
J’ai adoré ce film ! Participeras tu cher ami au FP2 ?
http://www.christoblog.net/article-festival-de-printemps-2-101065789.html
Je ne suis jamais entré dans le film. Je m’y suis ennuyé, et même si j’ai trouvé ça plastiquement réussi, je n’ai jamais accroché avec le personnage principal et son histoire.
Il y a encore trop de films que je n’ai pas vu ou envie de voir. Merci de l’invitation néanmoins.
Ah, c’est dommage et plutôt surprenant. Mais ça arrive.
Mon film préféré de cette année. Mais pas encore fait la critique…
[…] dans l’adaptation libre du Feu Follet, Oslo 31 Août, Anders Danielsen Lie fait partie des visages marquants de cette année cinématographique. Son […]
[…] Aïnouz, où l’on se plait à retrouver du Jacques Audiard et du Kechiche. Mais c’est surtout Oslo, 31 Août qui vient à l’esprit, dans la mise en scène et le traitement de la fuite et des actes […]
[…] avoir été révélé sur la scène internationale par le sublime Oslo, 31 août et être passé par la langue anglaise avec le moins marquant mais néanmoins émouvant Back Home, […]