PARASITE | Le nouveau Bong Joon-ho sélectionné à Cannes
Qui ?
La sélection cannoise devant être annoncée ce jeudi 18 avril, il est d’usage de se projeter en avance sur les films qui pourraient y être inclus (et pleurer devant ceux qui seront recalés par Thierry Frémaux et son comité de sélection). Gageons cependant que Parasite de Bong Joon-ho y sera. Tout d’abord parce que le bonhomme a pris ses aises à Cannes, étant fréquemment présent sur la Croisette (The Host pour la Quinzaine des Réalisateurs de 2006, Mother dans la sélection Un certain regard de 2009 et bien entendu le fameux “bouh-c’est-sur-Netflix” Okja en 2017 en compétition officielle) ; mais surtout parce qu’il s’agit du réalisateur le plus talentueux de ce cinéma sud-coréen qui a déployé ses ailes à la fin des années 1990 pour conquérir les Etats-Unis et l’Europe.
Chaque film du Daeguan (gentilé de Daegu, sa ville natale) est une pépite (plus ou moins brillante) mais toujours intéressante par son fond politique et social : son chef d’oeuvre Memories of Murder en est le meilleur exemple. Et puis pour l’occasion, Bong Joon-ho retrouve Song Kang-ho, six ans après leur dernière collaboration, ce qui pousse le curseur de l’excitation à son maximum (à noter qu’on trouve aussi dans la distribution Park Seo-joon du très bon Midnight Runners et Cho Yeo-jeong de The Servant).
Le comité de sélection nous a exaucés : Parasite sera présenté lors du festival. Pour notre plaisir et celui du monde entier.
Quoi ?
En chantier alors qu’Okja était en cours de finition, Parasite se concentre sur la rencontre entre deux mondes que tout séparent en introduisant un fils d’une famille pauvre dans une famille riche. L’occasion Bong Joon-ho d’ausculter encore une fois la société sud-coréenne, ses failles et ses dérives, en plus de plonger dans ce qui semble être un thriller absurde et potentiellement fort sanglant (un mélange des genres habituel chez lui).
Synopsis : Toute la famille de Ki-taek est au chômage, et s’intéresse fortement au train de vie de la richissime famille Park. Un jour, leur fils réussit à se faire recommander pour donner des cours particuliers d’anglais chez les Park. C’est le début d’un engrenage incontrôlable, dont personne ne sortira véritablement indemne…
Quand ?
En France, le film sera distribuée par The Jokers, pour une sortie le 5 juin.
Le film sera présenté au festival de Cannes.
Pourquoi ?
Déjà parce qu’il s’agit de Bong Joon-ho, comme dit plus haut. Ensuite parce que ses films détonnent dans le cinéma actuel, relativement aseptisé. Son retour en Corée du Sud avec un film en langue coréenne et un casting purement local, après un passage plutôt réussi aux Etats-Unis et par la case Netflix (Snowpiercer et Okja donc), fait forcément saliver au vu de ses productions dans les années 2000. Le fait de revoir Song Kang-ho est aussi un argument de poids, l’acteur étant aussi un des meilleurs de sa génération avec une filmographie à faire pâlir d’envie une bonne partie de ses collègues à travers le monde. Et enfin, cette affiche est quand même sacrément intrigante, non ?