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PIERRE BORDAGE | Interview

Considéré comme l’un des plus grands, si ce n’est le plus grand écrivain français de science-fiction contemporaine, Pierre Bordage était l’invité de la dernière édition de l’Étrange Festival, pour laquelle il s’est vu confier une Carte Blanche. Nous l’avons rencontré à cette occasion pour qu’il nous parle de son rapport au cinéma, de son amour pour le cinéma italien des années 70, de son regard sur l’évolution de la SF sur grand écran, et de ses expériences personnelles sur des adaptations cinématographiques. 

 

Vous présentez une Carte Blanche à l’Étrange Festival, qu’est-ce que cela représente pour vous ? Quelle est votre histoire avec ce festival ?

Pierre Bordage : Mon histoire était nulle jusqu’à présent. Je connaissais Frédéric Temps (président du festival, ndlr), parce que j’ai été Président des Utopiales à Nantes pendant 11 ans, et Frédéric était chargé de la programmation cinéma, donc j’avais entendu parlé de l’Étrange Festival, et je savais qu’il invitait des gens comme Marc Caro ou autres… Mais je ne pensais jamais qu’il m’inviterait un jour et me donnerait une Carte Blanche. Ça a donc été une très belle surprise quand il m’a contacté. J’adore le cinéma, et j’ai accepté vraiment avec plaisir. Mais c’est la première fois que je mets les pieds au Festival de l’Étrange, n’étant pas parisien, donc je découvre et je trouve ça super.

Vous vous retrouvez dans la programmation du festival, avec ce cinéma parfois marginal, subversif ?

Oui absolument, le cinéma des marges mais avec aussi des réalisateurs connus, comme Jacques Demy dont j’ai choisi Model Shop (1969) pour ma carte blanche, et qui ont parfois des films qui sortent de leur marge à eux. Donc oui, c’est intéressant de voir des choses que l’on a pas l’habitude de voir, qui sont des remues-méninges.

En tant que spectateur, vous recherchez quel type de cinéma ?

Je suis ouvert à tous les types de cinéma, je suis très curieux. Ça date de mes années étudiantes où la place coûtait 5 francs, moins d’1 euro… époque bénie ! J’allais au cinéma six ou sept fois par semaine, sans avoir peur de me retrouver devant un navet. Je ne regardais pas les critiques, rien… juste le titre, le nom du cinéaste, et si ça me donnait envie, j’y allais. J’ai découvert ainsi tout un tas de films complètement différents les uns des autres, aussi bien des gros films que d’autres vraiment dans les marges comme les Russ Meyer : Vixen (1968), Mega Vixens (1976), ce genre de trucs… J’ai vu tout un tas de cinéma étranges, bizarres, des films de SF improbables… Mais j’adorais cet effet découverte. C’est aussi comme ça que j’ai découvert le cinéma italien des années 70 qui était alors très créatif, les films d’Ettore Scola, Dino Risi, Marco Ferreri

Vous avez d’ailleurs choisi un des films de ce dernier pour votre sélection…

Oui, Touche pas à la femme blanche ! (Marco Ferreri, 1974). Quand je voyais un film italien à l’affiche, j’y allais systématiquement… Salò ou les 120 Journées de Sodome (Pier Paolo Pasolini, 1975) par exemple, ça a été un choc visuel et émotionnel. La salle était pleine au début, on n’était plus que deux à la fin, tout le monde était sorti, écœuré. Les italiens pouvaient être provocants. Mais bon, le cinéma italien a un peu disparu… Peut-être reste-t-il Nanni Moretti aujourd’hui, c’est tout… Mais avant, c’était vraiment incroyable ! Nous nous sommes tant aimés (Ettore Scola, 1974), quel film ! Vittorio Gassman était un acteur magnifique que j’adorais. Enfin voilà, grâce au prix modeste des places, on pouvait aller au cinéma très facilement. Même les films marginaux avaient une petite chance d’être vus. Faudrait que l’industrie réfléchisse à ça ! Mais bref, pour résumer, je suis assez éclectique en cinéma…

Dark crystal

Oui, ça se voit dans votre carte blanche, on a un film historique, de la fantaisie pure avec Dark Crystal (Jim Henson & Frank Oz, 1982)…

Le seul qui corresponde vraiment à mes univers !

Comme on peut l’attendre d’un auteur de SF, mais vous avez aussi choisi un film sur la Guerre d’Algérie, Avoir 20 ans dans les Aurès (René Vautier, 1972)…

J’ai une histoire très particulière avec ce film… (Lors de la présentation du film, Pierre Bordage a expliqué l’avoir découvert en 1974 en Algérie, dans une salle hostile à l’armée française et à ses exactions, mais qui a su faire la part des choses et l’accueillir à bras ouverts. Il a également raconté comment il avait rencontré à Nantes, juste avant de partir en Algérie, une jeune étudiante justement originaire des Aurès, avec laquelle il allait se marier une dizaine d’années plus tard, ndlr). 

Les films de votre sélection ont beau être très différents, on ressent quand même un fil rouge. Ils sont tous portés par un sentiment de liberté ou de révolte…

Oui, comme on me l’a fait remarquer, quatre films sur cinq parlent de la jeunesse : Scum (Alan Clarke, 1979), Dark Crystal, avec son héros qui reprend la définition même du  héros qui va changer les choses de Joseph Campbell. Model Shop aussi, c’est l’histoire d’un jeune de 26 ans qui va aller au Vietnam. Dans Avoir 20 ans dans les Aurès, ce sont des jeunes insoumis qui font leur service militaire pendant la Guerre d’Algérie. Il n’y à finalement que Touche pas à la femme blanche ! qui est une pochade, mais qui traduit une jeunesse d’esprit à la Ferreri, et il y a quand même cette révolte, cette dénonciation par rapport aux classes populaires qui sont expulsées des centres-villes, et qui fait le parallèle avec les Indiens chassés de leurs terres. Donc oui, il y a ce point commun de la révolte, mais parce que la jeunesse, c’est la révolte.

Ce sont des thématiques que l’on retrouve déjà dans vos livres…

C’est vrai, dans mes romans, mes héros sont souvent jeunes et entreprennent un voyage initiatique. Je suis moi aussi dans le schéma mythologique tel que décrit par Campbell. C’est-à-dire un héros jeune, le seul capable de se mettre en mouvement parce qu’il n’a pas d’a priori, il n’est pas accroché à ses certitudes. Comme le monde va mal, il se met en route pour changer ce monde. C’est souvent celui que l’on appelle le niais, c’est Perceval le Gallois dans le conte du Graal, c’est l’innocent, le seul qui puisse le faire. Je travaille beaucoup ces thématiques dans mes bouquins.

Cette volonté de changer le monde, que ce soit chez vos personnages ou dans les films de votre sélection, c’est aussi l’expression d’un engagement politique…

Oui, parce qu’on va changer la société, changer une structure. C’est exactement ce qu’il y a dans Dune de Frank Herbert. On a une civilisation millénaire, avec un empereur, un ordre établi où tout est figé, fossilisé, et seul un personnage comme celui de Paul Atréides, à la tête d’une armée de combat – et le combat c’est une sorte de Jihad, donc c’est pas rigolo – va pouvoir changer les choses. Il faut cette espèce de puissance de la croyance et de l’innocence pour renverser un système millénaire. Dune, comme Star Wars finalement, et comme plein de space operas ou de fantasy, part de ce principe-là ! C’est le jeune héros qui va changer la structure, et quand on change de structure, on a forcément un impact politique. J’ai été nourri par ces concepts quand j’étais môme. Mon oncle m’offrait chaque année, à mon anniversaire, des bouquins de mythologie, et la structure est la même dans toutes les mythologies du monde entier. Je me suis naturellement inscrit dans ce schéma narratif, presque sans le vouloir. Je n’ai pas fait comme George Lucas qui avait vraiment travaillé selon les définitions de Campbell pour écrire Star Wars.

Beaucoup d’auteurs se servent de la SF pour mettre en exergue un problème du présent qui risque de nous envoyer droit dans le mur si rien ne change.

Peut-on faire de la science-fiction ou de la fantasy sans réflexion politique ?

Il y a, je pense, un distinguo à faire entre la science-fiction et la fantasy. La fantasy s’attache plus au parcours des personnages qu’aux changements politiques, même si ceux-ci interviennent par la suite… 

C’est le chemin qui y est important, plus que la finalité ?

Exactement, c’est le chemin initiatique du personnage. La SF aussi, avec le space opera, fait ça. À maints égards, à mon avis, les space operas sont de la fantasy, puisqu’on s’affranchit des connaissances scientifiques. Par exemple, on ne sait pas aller plus vite que la lumière, et selon Einstein, c’est impossible, donc on est obligé de passer par la fantasy pour imaginer des vaisseaux allant plus vite, et pour qu’on ne passe pas tout ce temps en voyage… parce que c’est pénible de raconter un voyage pendant 200 millénaires ! Après c’est un genre, ça s’appelle le “vaisseau générationnel”, donc pourquoi pas…

En revanche, l’anticipation, avec par exemple des romans comme 1984 de George Orwell ou Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley, là ça a un impact directement sur les sociétés donc on est obligé de tenir compte de l’aspect politique des choses. Quand on fait de l’anticipation, comme je l’ai fait dans le cycle de Wang, on est beaucoup plus proche de la réalité de la société, plus proche de la politique, on étudie évidemment les évolutions sociales, les systèmes, démocratie, fascisme, tout… Il est nécessaire de tenir compte de ce qui se passe dans le réel, pour le transposer. Il faut avoir une base solide, sinon ça ne tient pas la route. C’est ce qu’on trouve chez des auteurs comme Norman Spinrad, qui sont ancrés dans le réel, pour essayer de voir comment vont évoluer les sociétés. Bien sûr, ce n’est pas pour ça qu’on va tomber juste, ni devenir des devins, des prophètes, ou même des futurologues…

En fait, beaucoup d’auteurs se servent de la SF pour mettre en exergue un problème du présent qui risque de nous envoyer droit dans le mur si rien ne change. D’ailleurs, on se posait la question avec un collègue auteur : Est-ce que l’on est des sirènes d’alarme ou bien des gens qui acclimatent leurs contemporains au pire ? C’est des questions qui me travaillent… On a une responsabilité quand on écrit des textes !

Quel regard portez-vous sur la production actuelle du genre SF au cinéma ?

Je n’ai pas encore vu Dune (2021), je devais aller à l’avant-première, mais je n’ai pas pu. J’ai fait la préface de la très belle réédition du livre de Frank Herbert, avec Denis Villeneuve aussi. Mais il y a peu de films qui me bouleversent… Mon dernier coup de cœur, c’est sans doute déjà Villeneuve, puisque j’avais beaucoup aimé son Blade Runner 2049. Il y a aussi Interstellar de Christopher Nolan, avec ses paradoxes temporels et ses ouvertures quantiques. Il y a une certaine forme de cohérence scientifique dans le film, et le fait de voir le paradoxe de Langevin au cinéma, avec ce père qui retrouve sa fille beaucoup plus âgée que lui, c’est intéressant. Sinon, je reste un inconditionnel du premier Blade Runner, de Brazil… mais c’est plus ancien.

Vous trouvez que l’évolution du cinéma fantastique, ou de science-fiction, va dans le bon sens ?

Qu’on soit clair, je déteste les films de super-héros ! Marvel, tout ça, je n’aime pas du tout. C’est juste une surenchère d’effets spéciaux, et les franchises, ça ne m’intéresse pas. On peut deviner l’histoire avant de les avoir vu. Les films de zombies, moyennement, parce qu’il y a des déclinaisons à l’infini. J’ai lu cependant un bon bouquin de Mike Carey, Celle qui a tous les dons, mais je n’ai pas vu l’adaptation (The Last Girl de Colm McCarthy, 2017). Le bouquin est génial, mais je ne sais pas ce que vaut le film. C’est le seul bouquin sur les zombies que j’ai apprécié, avec celui de Richard Matheson (Je suis une légende, 1954), mais on n’y prononce pas le mot “zombie”, ce sont des créatures mi-zombies mi-vampires, dont les morsures sont contaminatrices. Mon premier coup de cœur en science-fiction, c’est Le jour où la Terre s’arrêta (1951) de Robert Wise, que j’ai vu à l’âge de 10 ans. J’ai eu l’infortune de voir le remake avec Keanu Reeves, qui est une catastrophe, comme d’ailleurs le remake de Je suis une légende avec Will Smith (de Francis Lawrence, 2007). La version avec Charlton Heston était quand même beaucoup plus estimable (Le survivant de Boris Sagal, 1971). Sinon, bien sûr, j’ai eu un coup de cœur pour Star Wars lors de sa sortie en 1977, c’était vraiment une claque visuelle, un space-opéra qui dépoussiérait complètement le genre. Voilà, j’ai quelques jalons comme ça… 2001, l’odyssée de l’espace et Orange Mécanique de Stanley Kubrick, évidemment. Kubrick, j’ai aimé toute sa production, à part Eyes Wide Shut ! Sa vision de l’érotisme m’a laissé de marbre.

Donc vous n’avez pas le sentiment d’un appauvrissement ou d’un enrichissement du genre au cinéma ?

Je dirais que ça suit le courant du temps. Il y a des réalisateurs qui se détachent, Nolan, Villeneuve, James Cameron… J’avais beaucoup aimé Terminator, et malgré tout ce qu’on peut lui reprocher, j’ai aimé Avatar (2009). J’ai été pris d’un enchantement, simplement par la beauté de l’image. Donc non, je ne vois pas d’appauvrissement… sauf encore une fois, dans le domaine des super-héros, parce que ça n’apporte rien. Beaucoup de bruit, beaucoup de fureur, pour rien. Il n’y a quasiment aucun propos.

Vous avez travaillé sur des longs-métrages, quel est votre rapport personnel à cette industrie ?

Une catastrophe ! Je suis maudit. J’ai participé à deux scénarios (Eden Log et Dante 01, ndlr), deux bides monumentaux ! Lesquels, selon Télérama, ont participé au fait qu’entre la SF et le cinéma français, c’est “un mariage impossible”. Les deux films font partie de leur argumentaire (rire, ndlr). Alors, Télérama, c’est pour l’élite culturelle française, ou supposée telle, mais bon…

Vous en retirez quoi de ces expériences ?

J’en retire le bonheur d’avoir participé à ça, et en même temps, la déception de voir comment un cinéaste comme Marc Caro a été traité par son producteur. Il a été obligé de remanier son film (Dante 01 , 2008), et en conséquence, le résultat final est très éloigné de ce que l’on avait écrit. Mon projet originel, c’était “liberté à perpétuité”, c’est-à-dire que ce n’est pas parce que l’on est enfermé qu’on est prisonnier, et ce n’est pas parce qu’on est en dehors d’une prison, qu’on est libre. C’est vers ça que ça devait mener, l’idée qu’il n’y a pas de prison pour les gens qui sont libres à l’intérieur. Voilà… mais ce n’est pas du tout ce qui en est sorti. Donc au final, on passe complètement à côté du sujet, mais je ne peux pas le reprocher à Marc, qui n’a pas eu les moyens de tourner les scènes qu’il voulait, ni de retourner des scènes qui étaient indispensables et qui étaient ratées. Il a dû garder des scènes qui sont plombées par les acteurs… Pas toutes hein, mais quelques-unes… par une actrice en particulier…

Dans le cinéma, il y a beaucoup plus d’égo que dans la littérature.

C’est donc un sentiment de frustration qui prédomine…

Oui exactement. Et pareil pour Eden Log (2007), mais là ça tient plus au personnage de Franck Vestiel (le réalisateur, ndlr). Il avait une idée de base et il m’a dit “j’aimerais que tu m’aides à faire une histoire de ça”. On y a passé un temps fou, on a fait je ne sais combien de versions… Peut-être 50, 60 versions du scénario, et aucune ne lui convenait, jamais ! Et donc je réfléchissais, j’essayais de trouver des solutions, et à un moment, il m’a simplement dit “C’est bon, j’ai assez d’éléments, je lance le tournage tout de suite”. Après ça, je n’existais plus, je suis passé de 50% à 25% dans la répartition (des droits d’auteur, ndlr), mais je m’en foutais…

Vous vous êtes heurté à la complexité des développements et des productions…

C’est ça, des productions et des personnes aussi. Dans le cinéma, il y a beaucoup plus d’égo que dans la littérature. Enfin, il y en a aussi dans la littérature, bien sûr, mais dans le cinéma, c’est multiplié par le budget.

Vous pensez que c’est possible, en France, de produire de grands films de SF ?

Non, je ne pense pas. Les producteurs français qui veulent faire de la science-fiction ne mettent pas les moyens, or la science-fiction, ça demande des moyens. C’est pour ça qu’on entend toujours “les français ne savent pas faire de la SF, faut laisser ça aux américains. Parce qu’ils en ont les moyens…”

Pourtant on a une histoire avec la science-fiction en France !

On est même quasiment les inventeurs du genre ! Le voyage dans la lune (1902), c’est Georges Méliès ! La France est un des deux piliers inventeurs du genre. Il y a les Anglais avec H.G. Wells, et les Français avec Jules Verne. Il y a eu une production très importante de la fin du 19ème au début du 20ème siècle, qui est passée un peu sous silence. Il faut savoir que le premier Prix Goncourt de l’histoire, en 1903, a été donné à John-Antoine Nau pour  Force Ennemie, qui est simplement l’histoire d’un extraterrestre qui prend possession d’un être humain. Mais après, avec le désenchantement scientifique lié à la Guerre 14-18, à cette science qui tue et qui n’apporte pas le bien-être ni le bonheur, ça a peut-être fait que ce genre, qui était consacré à la science, la science-fiction ou “scientifiction” – le mot arrive en 1927 dans la langue – a alors perdu toute sa place culturelle, qui était pourtant très importante au début 20ème siècle.

Vous pensez que ça peut changer ?

C’est vachement dur de remonter la pente. Alors il y a bien des gens comme Alain Damasio qui réussissent à passer dans les médias. J’espère que le fait qu’il ait eu beaucoup de succès pour son livre Les Furtifs (2019) va ouvrir de nouvelles portes. Il y a plein de jeunes auteurs, des femmes, des hommes, qui s’y mettent, donc ce serait intéressant qu’on réussisse à leur faire de la place. Et dans le cinéma aussi, parce que certes, il faut des moyens, mais il faut surtout des idées. Les idées qui permettent de contourner le manque de moyen. 

Avez-vous encore des contacts avec des productions pour de nouvelles adaptations de vos livres ?

Pas vraiment… Enfin si, j’ai eu des contacts pour Les Fables de l’Humpur, mais sinon, c’est surtout pour le cycle de Wang, principalement. J’ai un producteur qui voulait le faire avec la collaboration de Netflix. Il y a eu trois ou quatre projets autour de ce cycle, mais aucun n’a abouti. Les producteurs galèrent à monter les financements.


Un grand merci à l’équipe de l’Étrange Festival pour l’organisation de cette interview.

Propos recueillis et édités par Grégory Perez pour Le Bleu du Miroir

(Interview réalisée le 12 septembre 2021)