SABOTAGE
Pour cette force d’élite de la DEA, il s’agit officiellement de prendre d’assaut le repaire d’un important cartel mais en réalité, l’opération se révèle être un véritable braquage. Après s’être emparés de 10 millions de dollars en liquide, les agents complices pensent leur secret bien gardé… jusqu’à ce que quelqu’un se mette à les assassiner les uns après les autres, froidement, méthodiquement. Alors que les meurtres se multiplient, chaque membre de l’équipe devient un suspect. Chacun sait tuer, et chacun a un excellent mobile…
Insulte au cinéma
Il existe des séries B franchement médiocres mais plutôt divertissantes. Il existe également des nanars si mauvais qu’ils déclenchent malgré eux les éclats de rire. Et il existe enfin ce genre d’étrons filmiques ne méritant rien d’autre que les abysses de l’oubli et de l’ignorance.
D’une obsolescence inouïe, d’une bêtise ahurissante et d’une médiocrité sans nom, Sabotage n’a quasiment rien de cinématographique. Il n’y a absolument rien à sauver de ce sabotage artistique sorti dans l’indifférence totale, sauf peut-être dans le Pas-de-Calais ou les Bouches du Rhône. L’ampleur des dégâts est apocalyptique : le scénario aurait pu être écrit par un pré-pubère des années 80, la mise en scène est d’une ringardise affligeante, l’ensemble du casting passe l’intégralité du métrage à vociférer, les dialogues sont un modèle de sexisme marié aux déviances scatologiques… Quant à l’intrigue ? Si son existence reste encore à prouver, elle ne serait que prétexte à nous infliger d’innombrables scènes où la bande de beaufs compare la taille de leurs phallus en se pintant la tronche…
Sabotage est non seulement une insulte au septième art, c’est également un crachat au visage des amateurs d’actioners. L’antithèse du cinéma, à fuir et à proscrire.
La ficheSABOTAGE
Réalisé par David Ayer
Avec Arnold Schwarzenegger, Sam Worthington, Olivia Williams…
Etats-Unis – Actioner
7 mai 2014
Durée : 109 min
Le film ne brille pas par l’intelligence d’un scénario irréprochable avec ces twists en série, invraisemblances…, n’a pas de personnages forts et ne bénéficie pas d’une réalisation ciselé par un orfèvre de la composition du plan et de la lumière.
En même temps, ce n’est pas le but du film qui reste une série B ou Z qui s’assume. Le ton Ayer, plutôt brut et direct nous plonge avec une certaine délectation dans un bis façons 70’s qui ne se refuse pas grand chose niveau scènes crades et violentes et un amoralisme de personnages bad ass comme le ciné ricain, souvent frileux, surtout avec certaines stars au casting.
On peut dire que Ayer est aux commandes de son film qu’un Schwartzy sans retenue (sinon celle de sa limite de jeu) ne cherche pas à atténuer par un humour bon enfant. Mention spéciale à Sam Worthington impeccable qui sort largement du lot du casting en donnant une interprétation remarquable et un look pas possible.
Pas le film du mois mais une très agréable surprise.
[…] David Ayer proposait un navet infect de grande ampleur, indigne d’une sortie en salle : Sabotage. Six mois plus tard, un second long-métrage du réalisateur américain débarque en France. Très […]
[…] Sabotage – David Ayer […]