SELECTION | 25 films à découvrir en 2022
Les 15 autres films qui composent nos attentes pour 2022 ont des contours plus flous. Ils ne sont pas encore assurés de figurer sur les plannings de l’année en cours, mais leur mention suffit à exciter l’imagination pour un cru qui s’annonce déjà spectaculaire.
Du coté de l’Asie, cette année pourrait être le retour de deux grands noms, Park Chanwook, né à l’international avec Old Boy, Grand prix à Cannes en 2004. Le coréen reviendrait 6 ans après Mademoiselle avec un film mâtiné de thriller et de policier nommé pour l’instant Decision to leave. On y retrouve l’actrice chinoise Tang Wei déjà aperçue chez Bi Gan et son Grand voyage vers la nuit.
Grand gagnant de la palme d’or en 2018 pour Une affaire de famille, Hirokazu Kore-eda pourrait lui aussi signer son retour avec Baby Box, Broker. Après avoir réalisé un film en France avec une équipe 100% française, le vétéran japonais réunit ici un casting coréen où trône le grand Song Kangho, lui même couronné à Cannes pour Parasite en 2019. À ses cotés, on retrouvera Bae Doona, actrice internationale coréenne notamment vue chez les Wachowski pour Sense8, Jupiter le destin de l’univers ou Cloud Atlas.
Déjà évoqué pour son film berlinois de 2021, Ryusuke Hamaguchi pourrait faire la passe de deux avec Our Apprenticeship, son nouveau projet qui devrait se dérouler à Paris autour d’une étudiante japonaise venue continuer ses études en Europe. A la manière du coréen Hong Sangsoo, Hamaguchi développe tellement de projets depuis quelques années qu’il n’est pas exempt de le voir truster un peu plus nos écrans en cette nouvelle année d’exploitation.
Dans le grand nombre de films français destinés à pointer leur nez cette année, nous avons tenu à mettre en valeur le nouveau projet de Mia Hansen-Love, Un beau matin. Le casting réunirait Léa Seydoux, entouré de Melvil Poupaud, Pascal Greggory et Nicole Garcia. Après son très réussi Bergman Island (2021), la stakhanoviste du cinéma français pourrait donc revenir illuminer de son cinéma cette année.
Une autre réalisatrice française retient notre attention, Alice Winocour et son Revoir Paris, qui avait ravi avec son précédent film Proxima en 2019 qui mettait en valeur le parcours d’une femme astronaute jouée par Eva Green. C’est avec Virginie Efira qu’elle revient, entourée de Benoît Magimel et Souleymane Touré, pour une histoire plongeant son héroïne au cœur du traumatisme d’un attentat.
2022 sera peut être également l’occasion de revoir Justine Triet sous les projecteurs, avec Anatomie d’une chute, co-écrit avec le talentueux Arthur Harari, qui a connu le succès en 2021 avec son deuxième film comme réalisateur, Onoda. Si le casting est encore inconnu à cette date, il serait question d’un grand film de procès où une femme se défendrait d’un crime qu’elle n’aurait pas commis. Le film a reçu l’avance du recettes du CNC l’an passé.
Enfin, c’est vers Robin Campillo, qui avait marqué les esprits avec son 120 BPM, l’un des plus beaux films de l’année 2017. Pour son quatrième long-métrage en tant que réalisateur, Ecole de l’air, il nous propose une histoire se déroulant dans les années 1960 à Madagascar à la fin de la période de la colonisation de l’île par la France. A travers les yeux d’enfants, c’est toute cet épisode d’émancipation qui est balayé.
A l’international quelques noms retiennent durablement notre regard. Tout d’abord un nouveau film de Cristian Mungiu, surdoué de l’école roumaine, six ans après Baccalauréat. Ici encore très peu de détails, que ce soit sur le casting ou sur le synopsis de ce nouveau film, mais le seul nom du réalisateur génial de 4 mois, 3 semaines, 2 jours, palme d’or en 2007, suffit à retenir l’attention et à pointer les yeux vers le mois de mai et la prochaine édition cannoise.
Autre génie du cinéma contemporain, Nuri Bilge Ceylan, palme d’or avec Winter Sleep (2014), qui nous avait laissé avec un autre coup de maître que fut son Poirier Sauvage (2018). Les Herbes sèches est le neuvième long-métrages du réalisateur turc, et nous ramène une fois de plus dans cette Anatolie qu’il magnifie de film en film, pour une histoire tournant autour d’un professeur en proie à des questions existentielles profondes.
Autres habitués des palmes d’or, les frères belges les plus célèbres du cinéma contemporain, Luc et Jean-Pierre Dardenne, reviennent avec Tori et Lokita. Ils racontent l’histoire de deux jeunes gens quittant leur Afrique natale pour gagner l’Europe. Cette belle histoire d’amitié est servie par un casting où l’on retrouve Marc Zinga, déjà vu chez eux avec La fille inconnue (2016), mais aussi Claire Bodson et Baptiste Sornin.
Dans la catégorie palme d’or on retrouve également le suédois Ruben Östlund, couronné en 2017 pour The Square. 2022 devrait le voir revenir avec Triangle of sadness, une histoire centrée sur le milieu du mannequinat, avec deux personnages au crépuscule de leur carrière. Le britannique Harris Dickinson (The Souvenir part 2) et la sud-africaine Charlbi Dean Kriek se partage l’affiche de ce nouveau brûlot de l’auteur de Snow Therapy (2015).
Pour conclure cette longue liste d’attente reste les Etats-Unis et des noms très excitants, avec premièrement le nouveau film de la grande Kelly Reichardt, qui a enfin connu un petit succès pour son First cow, longtemps resté dans les tuyaux de la distribution après avoir été remarqué en festival. Ce nouveau long-métrage se nomme Showing-up, et serait de nouveau porté par Michelle Williams, actrice avec qui l’autrice américaine a déjà collaboré pour Wendy et Lucy (2009), La dernière piste (2011) et Certaines femmes (2017). Ce quatrième travail commun tournerait autour du quotidien d’une actrice et son rapport aux autres. On espère que 2022 et ce nouveau projet puissent être l’année de la reconnaissance pour cette immense réalisatrice qui se fait son chemin dans le hors-champ des grosses productions hollywoodiennes.
Armageddon Time est le nom du nouveau film de James Gray, l’un des auteurs les plus doués de sa génération depuis son émergence avec Little Odessa en 1994. Anne Hathaway, Anthony Hopkins et Jeremy Strong portent ce film qui tournent autour de la famille Trump dans les années 1980 dans le quartier du Queens à New-York.
Enfin, pour conclure ces attentes, il est difficile de bouder le nouveau film de David Cronenberg, Crimes of the future, qui reprend le titre d’un des premiers films du réalisateur canadien. Viggo Mortensen et Léa Seydoux sont au cœur du casting de ce film futuriste qui promet par ses thématiques, le post-humanisme et la séparation du corps et de l’esprit, de renouer avec les plus grandes heures du cinéma du réalisateur de Videodrome (1983) et Faux Semblants (1988).
