Sélection | 3 films à découvrir en salle avant la fin de l’été
L’été avance, avec son lot de blockbusters occupant une bonne majorité des grandes salles de cinéma, malgré une cuvée franchement décevante. Au milieu des mastodontes, quelques jolis petits films sont parfois oubliés par les spectateurs mais aussi par les médias. Voici pourquoi Le Bleu du Miroir souhaitait attirer votre attention sur trois films que vous seriez désormais bien avisés d’aller voir en salle avant leur disparition…
Été 93
Frida, 6 ans, doit quitter la ville pour aller vivre chez son oncle et sa tante, à la campagne. Un drame est survenu, mais comme l’enfant, le spectateur est un peu déboussolé, ne comprend par bribes ce qui s’est passé. Voici la force d’Été 93, une chronique en partie autobiographique, dont le point de vue reste chevillé au regard de la petite héroïne. Les jeunes actrices sont d’une authenticité et d’une justesse bouleversante, et le point d’orgue est atteint sur une ultime scène où tout se dit en peu de mots. Avec ces morceaux d’innocence, de témérité mais aussi de cruauté enfantines, voici sans doute le film le plus bouleversant de cet été 2017. F. R.
Que Dios nos pardone
2001. Alors que les Journées mondiales de la jeunesse irriguent les rues de touristes, un serial-killer sévit dans les rues de Madrid. Il s’en prend uniquement à des vieilles dames seules qu’il tue après les avoir violées. Que Dios Nos Perdone est un thriller parfaitement mené, capable de maintenir le suspense jusqu’à l’ultime plan. Même s’il ne révolutionne guère le genre, avec son duo d’enquêteur que tout oppose – l’un est aussi taiseux et bègue que l’autre est grande gueule et irascible -, il parvient à susciter le trouble en évoquant, en toile de fond, la virilité contrariée et le machisme fragile d’Ibères habitués à bomber le torse. Un film immanquable pour les amateurs de polars. F. R.
Le Caire confidentiel
De l’affiche, du sujet et évidemment du titre français, impossible d’être trompé sur la marchandise. Le Caire Confidentiel, troisième long-métrage de fiction du Suédois d’origine égyptienne Tarik Saleh, est un polar / thriller en bonne et due forme. Un bonbon estival, quelle que soit le goût de sa cinéphilie, tant la maîtrise de son réalisateur y transparaît de bout en bout. Le noir des affaires de crime, des sphères d’influences politiques et policières et des inspecteurs solitaires tranche avec le jaune-ocre d’un contexte singulier, celui de la Révolution Arabe de 2011. R. S.
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