SÉLECTION | On regarde quoi en avril 2025 sur Ciné+ OCS ?
Chaque mois, en parallèle de notre agenda ciné, la rédaction vous propose une sélection de films à voir ou revoir sur les chaînes de Ciné+/OCS, Canal+ Grand Ecran et sur MyCanal. Films inédits sur petit écran, rediffusions, films de patrimoine et rétrospectives, voici nos conseils pour le mois d’avril 2025.
Le Syndrome des Amours Passées
À travers sa poésie absurde, Le Syndrome des Amours Passées est une réflexion libre et sincère sur les relations amoureuses, à rebours des représentations qu’on nous impose bien trop souvent, dans la fiction comme dans la réalité. Un long-métrage rempli de charme, de précieuses idées et surtout de vérité, qui réenchante les codes de la comédie romantique. À partir du 22/04 sur Ciné+ OCS – MS
Ce sentiment de l’été
Ce sentiment de l’été de Mikhaël Hers est un film d’une douceur poignante, baigné dans une lumière estivale qui contraste subtilement avec la mélancolie profonde qui le traverse. À travers les silences, les différentes villes parcourues et les instants suspendus, le cinéaste français capte avec une infinie délicatesse le deuil, l’absence et la reconstruction. C’est un cinéma de l’émotion contenue, du non-dit, qui touche par sa grâce fragile et sa manière unique d’insuffler de la vie dans la tristesse. Comme Amanda, un bijou de pudeur à découvrir absolument. À partir du 3/04 sur Ciné+ OCS – TP
Everybody wants some !!
Perfectionnant son art quasi-documentaire, Richard Linklater n’en oublie pas pour autant de mettre en scène sa comédie adolescente que ne renierait pas John Hughes. Malgré une écriture que d’aucuns jugeront archétypale, sa direction d’acteurs, épatante, et l’alchimie entre les personnages, évidente, permettent à ce « bro movie » de faire mouche. Lorsqu’il amorce un virage légèrement sentimental, le film finit de nous charmer, confirmant combien Linklater sait sublimer une romance naissante. À partir du 5/04 sur Ciné+ OCS – TP
Septembre sans attendre
Un couple en train de se séparer, un film en phase de montage, le cinéma et la vie se croisent et se frottent dans Septembre sans attendre, le nouveau film de Jonas Trueba, surprenante comédie sentimentale truffée de références et lardée d’épiphanies mélancoliques. Adieu ou au revoir ? L’indétermination demeure, mais demande t-on au paon de faire la roue en automne ? Disponible sur Ciné+ OCS – FXT
Spotlight
Tom McCarthy adopte une mise en scène sobre et épurée, à l’image de ses protagonistes, des journalistes d’investigation déterminés mais jamais héroïsés à outrance. Ce style dépouillé, qui pourrait être perçu comme académique, s’accorde pourtant parfaitement à l’humilité du récit. Difficile de ne pas penser aux Hommes du président, modèle du genre, dont Spotlight partage la rigueur et la précision. Porté par un scénario impeccable et un casting irréprochable, le film s’impose comme un hommage puissant au journalisme et à la quête de vérité, dénonçant déjà comment le Vatican couvrait des centaines d’agressions pédocriminelles à travers le monde. Le 16/04 sur C+ Grand Ecran – TP
ET DU CÔTÉ DES CLASSIQUES ?
Black rain
Sorti en 1989 et réalisé par Ridley Scott, entre Traquée et Thelma et Louise, Black Rain fait parfois figure de film mineur dans la filmographie du réalisateur d’Alien et de Gladiator. Pourtant, il s’agit d’un superbe film d’action dans lequel deux policiers américains doivent accompagner au Japon un Yakuza. Malgré quelques clichés, le film s’avère une réussite plastique grâce au Jan De Bont qui sait capturer l’ambiance d’Osaka et offre une des premières bandes originales d’un jeune compositeur en la personne d’Hans Zimmer. Michael Douglas, Andy Garcia, Ken Takakura et Cate Capshaw composent la distribution de ce polar trépidant devenu rapidement culte. – EF
Usual suspects
Célébré pour son incroyable scénario diablement ingénieux, Usual suspects a contribué à lancer la carrière cinématographique de Bryan Singer en 1995. Autour d’un casting royal – Gabriel Byrne, Kevin Spacey, Benicio Del Toro, entre autres – se déploie une intrigue criminelle complexe filmée avec maestria. Jamais on ne sait qui manipule qui et la grande force du film est de continuer à captiver même quand on en connaît la fin et les incroyables twists. Assurément un des grands films noirs américains des années 1990. – EF
Docteur Folamour
En pleine guerre froide, marquée par le spectre de la menace d’une guerre nucléaire mondiale, Stanley Kubrick tournait en 1964 une farce antimilitariste d’une charge folle. Avec Peter Sellers, qui interprète pas moins de trois rôles, Sterling Hayden, Slim Pickens et George C. Scott, le film fait à la fois rire et frémir, vitupère les fous galonnées et les politiciens incompétents. Drôle, irrévérencieux et cynique à la fois, Docteur Folamour constitue une des œuvres le plus célèbres de Stanley Kubrick à juste titre. – EF
Sunset Boulevard
Une ancienne star du cinéma muet qui n’a pas tourné depuis longtemps (Gloria Swanson) fait la rencontre d’un scénariste raté (William Holden). S’ensuit une relation ambigüe et vénéneuse entre l’actrice déchue et l’aventurier cynique. Autour des thèmes de la gloire passée, de l’amour intéressé, Billy Wilder tissait en 1950 une véritable toile d’araignée, une œuvre aussi crépusculaire que le boulevard qui donne son titre à ce chef d’œuvre de noirceur qui offre des caméos incroyable, notamment de Buster Keaton, Cecil B. De Mille ou Hedda Hopper. Un diamant noir inoubliable. – EF
Fedora
Comptant parmi les derniers films de Billy Wilder, Fedora partage plusieurs points communs avec Sunset Boulevard : l’histoire d’une star déchue qui pourrait revenir, la présence de William Holden et la vision au vitriol du monde du cinéma. Marthe Keller est éblouissante dans le rôle-titre. Et William Holden n’est pas en reste dans ce long-métrage à classer dans les grandes dénonciations du monde du spectacle aux côtés des films que Robert Aldrich consacra également à ce sujet. – EF
