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SÉLECTION | Les films à voir en juin 2022 sur Ciné+

Chaque mois, en parallèle de notre agenda ciné, la rédaction vous propose une sélection de films à voir ou revoir sur les chaînes de Ciné+ et sur MyCanal. Films inédits sur petit écran, rediffusions, films de patrimoine et rétrospectives, voici notre shortlist du mois de juin 2022.

Minari

Minari livre ce récit biographique avec délicatesse et tendresse, suivant le quotidien de la famille, entre les petites galères agricoles du père et les facéties du fils cadet – qui compose avec la grand-mère un tandem désopilant. Chung accorde de l’attention aux petites choses, et c’est dans ces moments que le film trouve sa saveur. Son véritable atout ? L’authenticité. Lee Isaac Chung propose avec une justesse une vision de l’expérience des immigrants, avec les difficultés qui viennent avec, et traite le mélange des cultures qu’il a vécu avec un certain amusement. Un portrait de famille nuancé et profondément attendrissant. – Diffusé le 7 juin sur Ciné+

Blindness

Blindness film

Alors que nous sommes confrontés à de nombreuses crises (économiques, politiques) et que la catastrophe écologique se fait de plus en plus imminente, Blindness de Fernando Meirelles pourrait être un visionnage terrifiant vers un avenir anarchique. Dans la lignée du grandiose Les Fils de l’Homme de Cuarón (également avec Julianne Moore), ce thriller allégorique à tendance horrifique ne ménagera pas les âmes sensibles, sondant l’instinct humain dans un contexte désespéré. – En+ sur Ciné+ et MyCanal

Perfect sense

Le cinéaste s’arme de circonstance pour utiliser les techniques cinématographiques à sa disposition afin de restituer les pertes olfactives de ses protagonistes – comment traduire la perte du goût ou de l’odeur à l’écran ? Moins évident que l’ouïe ou la vue. Si Steven Soderbergh n’avait pas craint de tomber dans l’anti-spectaculaire pour décrire de façon quasi-scientifique sa pandémie et son monde sombrant vers l’apocalypse dans Contagion, MacKenzie tente de nous faire vivre l’expérience de façon sensorielle dans son Perfect Sense. Eva Green et Ewan McGregor composent un couple touchant, à l’alchimie évidente, pour un visionnage poétique et déroutant. – En+ sur Ciné+ et MyCanal

Take shelter

Take Shelter sonde donc les angoisses de la société face à un monde sur le point de basculer. Ainsi, revoir le film en 2022, après un contexte anxiogène de pandémie mondiale, prend une dimension particulière. Certes, aucun virus à l’horizon dans le film, maisla façon dont Jeff Nichols a su capter la paranoïa, la peur du monde extérieur et le repli sur la sphère intime, a un retentissement assez troublant aujourd’hui. Comme si les visions de Curtis étaient la prémonition de cette pandémie et ses réactions celles du monde angoissé d’aujourd’hui. – En+ sur Ciné+ et MyCanal

Thelma

Thelma, thriller inquiétant, déroutant et étrangement puissant, pourrait ressembler à un changement de trajectoire artistique pour le réalisateur du déchirant Oslo, 31 Août et de l’inoubliable Julie (en 12 chapitres), Joachim Trier. Et pourtant, le spectateur retrouve cette même délicatesse mélancolique traversant ses précédentes oeuvres, avec une légère accentuation de stylisation pour raconter ce qui se joue en creux. Une « coming-of-age story » naviguant entre l’ombre et la lumière, où la raison et les sentiments ne peuvent être dominés, dans un savant mélange de sobriété et de puissance. – En+ sur Ciné+ et MyCanal


Et du côté des classiques ?


L’Espion qui m’aimait

L'espion qui m'aimait

Tourné en 1977 par Lewis Gilbert qui avait déjà tourné un James Bond, On ne vit que deux fois dix ans auparavant, L’Espion qui m’aimait constitue un des meilleurs opus avec Roger Moore. En raison de ses scènes d’action spectaculaires, de l’introduction  d’un personnage de méchant emblématique « Requin » ou « Jaws » dans la version  originale, joué par Richard Kiel qu’on retrouvera par ailleurs dans Moonraker du même réalisateur. Avec en plus le grand Curd Jürgens et Barbara Bach. Diffusion le 16/06

L’Arme fatale

l'arme fatale

Premier scénario de Shane Black, L’Arme fatale de Richard Donner peut être considéré comme un des mètres étalons du Buddy Movie. Parfait alliage de scènes d’action explosives et d’humour, ce film de 1986 qui allait entrainer trois suites fait se rencontrer deux flics aux caractères très différents mais qui se rejoignent par leur intégrité et leur volonté tenace de résoudre une affaire criminelle. Mel Gibson se montre impeccable en homme torturé et suicidaire, tout comme Danny Glover en policier qui a pris de l’âge et dont l’envie de paix se trouve pour le moins compromise. Diffusion le 18/06

Ridicule

ridicule film

Récompensé par quatre César, Ridicule de Patrice Leconte  se moque avec brio des mœurs de la cour de Louis XVI, des intrigants et des courtisans. Si les vrais duels existent, ceux que l’on pratique à travers des diatribes, des joutes oratoires s’avèrent parfois plus destructeurs et gare à celui qui ne fait pas le poids ou se ridiculise, car l’ostracisme et le mépris des puissants le guettent. Porté par une très belle distribution qui regroupe autour de Charles Berling, Jean Rochefort, Bernard Giraudeau, Fanny Ardant et Judith Godrèche, Ridicule est une des grandes réussites de son réalisateur. Diffusion le 20/06

Portier de nuit

Portier de nuit

Réalisé en 1974 par Liliana Cavani, entre un film consacré à Milarépa et Au-delà du bien et du mal, Portier de nuit est un des films du cinéma italien les plus controversés, à l’image d’un Salo ou les 120 jours de Sodome de Pier Paolo Pasolini. Histoire des retrouvailles d’un ancien tortionnaire nazi joué par Dirk Bogarde avec une rescapée d’un camp de concentration, interprétée par Charlotte Rampling, ancienne victime avec laquelle s’était nouée une relation physique marquée par le sado-masochisme. Film dérangeant, provoquant un grand malaise et dont on ne sait pas forcément ni ce que l’on en pense, ni si on l’a apprécié, Portier de nuit est un film à voir et dont on ne sort pas indemne. Diffusion le 22/06

Le Cercle rouge

Polar minéral, froid et parfois même cauchemardesque – la fameuse scène du delirium tremens – Le Cercle rouge ne vise pas le réalisme, comme souvent dans le cinéma de Jean-Pierre Melville. Tout y est à la fois purement cinématographique et en même temps presque métaphysique. Les scènes d’anthologie se succèdent – l’évasion de Gian Maria Volonte au début du film et sa rencontre avec Alain Delon, le cambriolage décrit minutieusement, presque en temps réel – et le casting comprend aussi Yves Montand et Bourvil dont c’était le dernier rôle. Diffusion le 22/06

 

T.P et E.F