SÉLECTION | Les films à voir en avril 2024 sur Ciné+
Chaque mois, en parallèle de notre agenda ciné, la rédaction vous propose une sélection de films à voir ou revoir sur les chaînes de Ciné+ et sur MyCanal. Films inédits sur petit écran, rediffusions, films de patrimoine et rétrospectives, voici notre shortlist du mois d’avril 2024.
Linda veut du poulet
Avec son humour espiègle et tendre, ses séquences musicales ravissantes et sa créativité visuelle réjouissante, Linda veut du poulet ! s’affirme comme un moment de cinéma immensément bienfaiteur dont on aurait tort de se priver. Après le plus lyrique La jeune fille sans mains, Sébastien Laudenbach s’est associé à Chiara Malta pour offrir aux petits comme aux grands enfants cet hymne à la liberté débordant de couleurs et de vie, une bulle de bonheur qui enchante la rétine et réchauffe le coeur. – TP
Mes rendez-vous avec Léo
Sophie Hyde dessine ensuite un magnifique personnage de travailleur du sexe habité avec merveille par Daryl McCormack. La qualité de son jeu, la douceur de sa partition illumine chaque scène et chaque dialogue, parfait contre-point d’une Emma Thompson qui ne dépareille pas dans ce rôle de femme qui se découvre sexuellement dans la cinquantaine. Entre humour, légèreté et profondeur, c’est une jolie réussite pour la cinéaste qui distingue une image positive et moderne de la sexualité décomplexée, débarrassée du surmoi d’une époque obsédée par l’image et la perfection physique. – FB
Mademoiselle
Park Chan-wook se place en seigneur, marionnettiste détenteur du destin de ce quatuor mesquin. Il accentue ses défauts, admet son voyeurisme pour le tourner à son avantage, pousse le jeu de dupes à son paroxysme, redéfinit une nouvelle fois la notion de rebondissement. Puis, après deux heures vingt-quatre au milieu de pétales rose, d’encre noire et de sang écarlate, le bleu nuit à perte de vue, symbole de liberté infinie. Park Chan-wook nous laisse seuls face à la mer, illuminée du clair de lune, et nous berce au son des grelots des boules de geisha. – AR
L’arbre aux papillons d’or
Ce chassé-croisé entre rêve et réalité, entre responsabilité très concrète et fuite du présent qui se marque dans l’histoire et sur l’écran, accouche d’un film à l’arôme si particulier qu’on a parfois le sentiment de réapprendre des motifs aussi banals que le flash-back ou le travelling. L’arbre aux papillons d’or, titre sublime, est un film rare et puissant qui atteste de la naissance d’un auteur avec un style d’une telle maturité et une telle assurance qu’on le croirait déjà confirmé avec un style d’une grande classe. – FB
N’attendez pas trop la fin du monde
Film exténuant et proprement extraordinaire, N’attendez pas trop de la fin du monde embarque le spectateur dans une épouvante moderne, tordante à force d’être désespérée. Une nouvelle fois Radu Jude fait preuve d’un esprit corrosif et grinçant en s’affranchissant de toute convention narrative au profit d’un jeu de formes et de massacre. On en sort ébahi et médusé. – FXT
ET DU CÔTÉ DES CLASSIQUES ?
Copie conforme (05/04)
Copie conforme de Jean Dréville permettait à Louis Jouvet de jouer deux rôles très différents dans cette comédie policière de1947. Un cambrioleur se découvre un sosie en la personne d’un homme honnête, discret mais attendrissant. Les dialogues d’Henri Jeanson ne sont pas un des moindres atouts de ce film réjouissant qui compte aussi les actrices Suzy Delair et Annette Poivre, à la gouaille légendaire.
Ceux qui m’aiment prendront le train (06/04)
A la mort de Jean-Baptiste, artiste peintre, ses amis, ses proches et sa famille se rendent à Limoges pour assister à ses obsèques. L’ambiance devient vite explosive et les règlements de compte ne tardent pas à apparaître. Ceux qui m’aiment prendront le train réunit des habitués de la Troupe des Amandiers – Valerie Bruni-Tedeschi, Bruno Todeschini, Vincent Perez – autour de Jean-Louis Trintignant dans le rôle du frère jumeau du défunt. Tourné juste après La Reine Margot, ce film de 1998 rappelait beaucoup Hôtel de France par son intensité et une forme de cruauté dans sa description des rapports humains.
Les Uns et les autres (12/04)
Avec Les Uns et les autres, Claude Lelouch déployait une incroyable fresque humaine et historique commençant en 1936 et s’achevant au début des année 1980, avec comme personnages quatre familles de musiciens venus de pays différents Etats-Unis, URSS, France et Allemagne. Ce film, assurément un des meilleurs de son réalisateur, se devait par son thème de comporter une partition mémorable, chose faite avec la bande originale signée par Michel Legrand et Francis Lai qui ajoute à l’émotion de cette œuvre fleuve.
Fitzcarraldo (19/04)
Fitzcarraldo joué par Klaus Kinski, rêve de monter un opéra en plein cœur de la forêt amazonienne. Il se lance dans un périple fou, nécessitant entre autres de traverser une partie du chemin terrestre avec un bateau hissé au-dessus d’une colline. Fitzcarraldo, film aussi excessif que l’était son interprète principal, Klaus Kinski, rassemble autour de l’acteur emblématique du réalisateur Werner Herzog, Claudia Cardinale, José Lewgoy et Jean-Claude Dreyfus. Présenté au Festival de Cannes en 1982, il permit à Werner Herzog de remporter le Prix de la Mise en scène.
War games (23/04)
Tourné en 1983, juste après Tonnerre de feu, War games de John Badham, raconte l’histoire d’un adolescent américain, passionné d’informatique qui hacke un système informatique de la défense américaine, sans se rendre compte des risques qu’il peut courir et surtout faire courir aux autres, son initiative et son intrusion prenant une ampleur qu’il n’aurait jamais imaginée. Partant d’un postulat à priori incroyable, le film développe une intrigue d’une grande intensité, distillant un suspense permanent.