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SÉLECTION | Les films à voir en décembre 2024 sur Ciné+ et OCS

Chaque mois, en parallèle de notre agenda ciné, la rédaction vous propose une sélection de films à voir ou revoir sur les chaînes de Ciné+/OCS et sur MyCanal. Films inédits sur petit écran, rediffusions, films de patrimoine et rétrospectives, voici notre shortlist du mois de décembre 2024.

Laroy

Avec LaRoy, Grand Prix au festival de Deauville 2023, Shane Atkinson nous conte l’histoire de Ray, un homme a qui la vie n’a pas fait de cadeau. Trompé par sa femme, trahi par son frère, il n’y tient plus et achète une arme dans le but de mettre fin à ses jours. John Magaro (qu’on a pu apprécier dans First Cow et Showing Up de Kelly Reichardt, mais aussi Past Lives de Celine Song) incarne à la perfection ce personnage pathétique et attachant, à la témérité surprenante. De sa diction à ses mimiques, il porte sur ses épaules une très grande partie du potentiel comique du film. – MS

Anatomie d’une chute

Avec ce quatrième long-métrage, récompensé de plusieurs César et même d’un Oscar, Justine Triet signe son meilleur film à ce jour. De l’écriture à la mise en scène, sa réalisation ample fait preuve d’une maitrise impressionnante qui joue constamment avec les attentes et frustrations de son public, sans jamais prendre ce dernier pour un imbécile. Bien au contraire, le duo Triet-Harari invite le spectateur à se montrer proactif et, à l’instar de ses personnages, faire (ou non) le choix de croire. Et si une évidence saute bien aux yeux après visionnage d’Anatomie d’une chute, c’est qu’on a toutes les raisons de croire au talent de Justine Triet. – AR

Maria

À une époque où il devient impératif d’enfin remettre en cause la parole de l’artiste tout puissant et de porter la voix de celles qui parlent, Maria de Jessica Palud raconte le parcours tragique de Maria Schneider à travers quelques moments clés et fait écho aux prises de parole récentes, qui devront toujours trouver écho et soutien. La réalisatrice parvient à trouver la juste distance et l’empathie pour dresser ce portrait qui résonne d’autant plus à l’heure actuelle. Sa comédienne principale, la brillante Anamaria Vartolomei, prête son charisme et sa vulnérabilité à cette femme brisée et humiliée, à laquelle le film permet de rendre un vibrant et nécessaire hommage. – TP

Sick of myself

Avec Sick of Myself, le réalisateur Kristoffer Borgli gratte là où ça fait mal. Il nous offre un miroir grossissant de ce travers présent en chacun de nous, et qui fait que malgré toute notre volonté, nous sommes constamment en recherche de reconnaissance extérieure. En décidant de transformer et détruire son corps afin d’en faire un outil de représentation sociale, le personnage de Signe occupe une fonction cathartique pour les spectateurs que nous sommes. Les stigmates de la maladie deviennent chez elle, et pour nous, la manifestation visible de nos complexes et de notre inconsistance. Un peu comme si l’horreur de notre égocentrisme se révélait au monde. – GP

Les feuilles mortes

Les feuilles mortes définit ses propres codes et sa propre façon de considérer la vie, loin du cynisme de la société contemporaine. Le cinéaste met à sa façon l’accent sur les solutions aux problèmes du contemporain, par une entraide et une solidarité tout en finesse. Les collègues de travail se dressent face au contre-maître lâche, un emploi est perdu on en cherche un autre, et si on boit trop on finit par décider d’arrêter. Tout ceci sans aucun surlignage ou surenchère, tout en délicatesse et sans un mot plus haut que l’autre. Une chose est sûre à la fin de ce programme, c’est que nous n’étions ni chez Bresson, ni chez Godard, mais bien chez Kaurismaki, déroulant sa fine pelote poétique, aux confins du monde moderne. – FB

 


ET DU CÔTÉ DES CLASSIQUES ?


L’AVARE 

Adaptation cinématographique d’une des plus célèbres pièces de Molière, L’Avare a été co-réalisé en 1980 par Jean Girault et Louis de Funès, ce dernier interprétant ici Harpagon. Comptant également Claude Gensac, Bernard Menez et Michel Galabru, ce film, qui remporta un succès moyen à l’époque et rencontra certaines critiques en raison du décalage entre l’œuvre originale et son traitement, a le mérite de faire vivre une grande pièce du répertoire théâtral français. Le 3/12 sur Ciné + Family – EF

LE PIGEON

Le Pigeon de Mario Monicelli fait partie des grandes œuvres incontournables de la comédie italienne. Réalisé en 1959, avec dans les rôles principaux Vittorio Gassman, Marcello Mastroianni, Renato Salvatori, Claudia Cardinale ou Toto, Le Pigeon raconte les mésaventures de braqueurs maladroits et malchanceux. Comme souvent dans le cinéma italien, cette comédie savoureuse et hilarante n’est pas exempte d’une certaine critique sociale et reste une œuvre phare. Le 12/12 sur Ciné + Classic – EF

L’ETOFFE DES HEROS 

L’Etoffe des héros, adapté par Philip Kaufman d’après un ouvrage de Tom Wolfe, raconte les débuts de la conquête spatiale, avec tout le contexte politique de l’époque, notamment la guerre froide et la peur de la menace communiste soviétique. Avec un casting incroyable – Sam Shepard, Scott Glenn, Fred Ward, Dennis Quaid, Barbara Hershey – L’Étoffe des héros offre une très belle reconstitution d’une des aventures les plus fascinantes du vingtième siècle. Le 18/12 sur Ciné + Frisson – EF

NOUS NOUS SOMMES TANT AIMÉS

Nous nous sommes tant aimés, réalisé en 1974 par Ettore Scola, suit le parcours de trois amis qui ont combattu les allemands durant la seconde guerre mondiale. Leurs idéaux de jeunesse, les valeurs qu’ils ont toujours défendues tiendront-elles la distance avec le temps qui passe, les difficultés de l’existence ? Vittorio Gassman, Nino Manfredi et Stefano Satta Flores  interprètent ces trois hommes dont l’amitié pourrait bien aussi vaciller. Beaucoup de moments d’humour et d’émotion traversent ce grand classique profond et drôle. Le 19/12 sur Ciné + Classic – EF

LAWRENCE D’ARABIE

Adaptation de l’ouvrage autobiographique de Thomas Edward Lawrence, Les Sept piliers de la sagesse, Lawrence D’Arabie fait certainement partie des films les plus connus de David Lean. Œuvre fleuve de près de 4 heures, grande fresque cinématographique spectaculaire et au lyrisme certain, ce grand classique indémodable qui offre à Peter O’Toole un de ses rôles les plus mémorables, revient sur la révolte arabe de 1916-1918. Comptant également dans sa distribution Omar Sharif, Alec Guinness ou Anthony Quinn, Lawrence D’Arabie a remporté un nombre impressionnants de récompenses et est considéré comme un des films majeurs de l’histoire du cinéma. Le 31/12 sur Ciné + Classic – EF