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SÉLECTION | Les films à voir en janvier 2024 sur Ciné+

Chaque mois, en parallèle de notre agenda ciné, la rédaction vous propose une sélection de films à voir ou revoir sur les chaînes de Ciné+ et sur MyCanal. Films inédits sur petit écran, rediffusions, films de patrimoine et rétrospectives, voici notre shortlist du mois de janvier 2024.

Les enfants des autres

Le 7/01 sur Ciné+

Les enfants des autres constitue un film important qui va faire date et bouleverser toute une génération en mal de repères et de certitudes quant à son avenir et aux choix à effectuer dans sa vie d’adulte encore en construction. La dimension universelle du discours de Rebecca Zlotowski est l’ultime cadeau délivré par son film qui confirme la grande artiste qu’elle promettait d’être dès Belle Épine il y a douze ans – où s’exprimait une délicatesse et une intelligence bouleversantes. – FB

Novembre

Le 10/01 sur Ciné+

Si Novembre ne parvient pas à égaler Bac Nord, il présente néanmoins une réelle qualité cinématographique eta la pudeur bienvenue de ne rien montrer des attentats. En revanche, en voulant sans doute éviter d’éventuelles polémiques sur un sujet aussi brûlant, Cédric Jimenez en oublie malheureusement de nous donner son regard sur ces événements tragiques, ce qui aurait permis au film d’atteindre une dimension autre que celle de la simple reconstitution. – GP

Silence

Le 13/01 sur Ciné+

S’il n’était pas devenu réalisateur, Martin Scorsese aurait peut-être revêtu la soutane. S’il avait envisagé la prêtrise, il a finalement accompli son acte de foi en se consacrant au grand écran. La thématique religieuse traverse plus (La Dernière tentation du ChristKundun…) ou moins (Taxi DriverGangs of New York…) directement sa filmographie, mais, plus largement, la majorité de ses films sont travaillés par les notions de fautes (de péchés) et de rédemption. Silence aborde frontalement le sujet du catholicisme et se questionne sur la foi. Qu’est-ce que croire ? Un geste – le piétinement d’une icône –  effectué sous la contrainte constitue-t-il un blasphème ? Peut-on être contraint d’abjurer sa foi ? Ces interrogations philosophiques tarauderont sans doute les spectateurs se réclamant d’une religion ou d’une autre, mais peuvent aussi, auprès des athées, être posées en creux : Qu’est-ce que « ne pas croire ? – FR

Love Life

Le 10/01 sur Ciné+

Love life possède une portée universelle dans sa volonté d’explorer les chemins qui mène à la rédemption, s’amusant des petits hasards de l’existence et des bégaiements de nos itinéraires amoureux qui sont autant des instants de confusion que des jolies séquences de comédie, notamment entre Taeko et son premier mari, qui se montre être à la fois un monstre d’égocentrisme, comme un sage prodigieux qui en quelques mots fait se dégager tous les nuages accumulés au-dessus de la tête de son ex-femme. La beauté et la simplicité de ce message font de Love life une très jolie histoire, au charme indéniable. – FB

Showing up

Le 10/01 sur Ciné+

Showing up n’est sans doute pas la plus grande œuvre de Kelly Reichardt, mais en revanche elle constitue l’un des véhicules théoriques les plus drôles et faussement évidents de sa filmographie. Réussir un film à l’aspect aussi nu et concentré sur une ou deux idées est en soit un tour de force. La métaphore de la cuisson des sculptures est aussi éloquente : on ne sait jamais ce qu’il va ressortir de ces tentatives, le résultat s’imposant de lui-même sans qu’on puisse tout prévoir, dans une logique du hasard belle et enthousiasmante. – FB


ET DU CÔTÉ DES CLASSIQUES ?


MISSION IMPOSSIBLE

mission impossible

Le 06/01 sur Ciné+

Première adaptation cinématographique de la célèbre série du même nom, Mission impossible, réalisé par Brian de Palma est, à l’image de plusieurs films de ce grand metteur-en-scène, faussement simpliste. Très hitchcockien, le film vaut beaucoup par ses prouesses techniques de mise-en-scène élégante, son art de la manipulation et ses faux-semblants. Autour de Tom Cruise, on croise une distribution de rêve : Jon Voight, Vanessa Redgrave ou Kristin Scott-Thomas, mais aussi Emmanuelle Béart ou Jean Reno. Un film d’action transcendé par un grand créateur du septième art. – EF

QUERELLE

Querelle

Soirée Jeanne Moreau le 13/01

Mise en images – splendides – du roman Querelle de Brest de Jean Genet, Querelle, ultime et posthume réalisation de Rainer Werner Fassbinder a été entièrement tourné en studio, ce qui contribue à son étrangeté et à son côté onirique. Brad David, Jeanne Moreau Laurent Malet et Franco Nero composent des personnages tourmentés dans ce film qui a été assez fraîchement accueilli lors de sa projection à Venise en 1982. Marcel Carné, président du Jury défendit cette œuvre incomprise. Un film beau et vénéneux. – EF

L’EXORCISTE 

l'exorciste

Le 15/01 sur Ciné+

Adaptation d’un ouvrage de William Peter Blatty, qui relatait un cas de possession démoniaque prétendument authentique, L’EXORCISTE de William Friedkin provoqua à sa sortie en 1973 une véritable déflagration. Des effets spéciaux très impressionnants pour l’époque associés à tout le savoir faire d’un maître du cinéma allaient traumatiser plusieurs générations de cinéphiles et fortement influencer les films d’horreur à venir. Le montage, la musique, les acteurs et le crescendo de l’angoisse, tout concourt à faire de L’Exorciste un climax indépassable de l’épouvante. – EF

BUG 

bug

Le 15/01 sur Ciné+

Grand film sur la paranoïa, Bug fait partie à n’en pas douter des grandes réussites de William Friedkin. Adapté d’une pièce de Tracy Letts, qui avait précédemment écrit Killer Joe qui serait aussi porté à l’écran par Friedkin plus tard, Bug met en scène des personnages en proie à leurs démons, leurs angoisses, tel Peter – Michael Shannon – persuadé que des insectes se cachent sous sa peau. A la fois film d’angoisse et critique sociale, Bug constitue un film à part, dérangeant et à l’ambiance toxique, un électrochoc qui ne ressemble à rien de connu. – EF

LE DERNIER METRO

Le dernier métro

Le 17/01 sur Ciné+

Film récompensé par dix César en 1981, Le Dernier métro prend place dans un théâtre lors de l’occupation allemande. Traitant de la guerre, de l’art mais aussi du secret et de la clandestinité, ce film de François Truffaut mêlait fiction et faits authentiques arrivés durant la seconde guerre mondiale. Il s’agit d’un des plus grands succès public et critique de Truffaut, qui fit appel à Jean-Claude Grumberg pour participer à l’écriture du scénario. – EF