SÉLECTION | Les films à voir en novembre 2021 sur Ciné+
Chaque mois, en parallèle de notre agenda ciné, la rédaction vous propose une sélection de films à voir ou revoir sur les chaînes de Ciné+ et sur MyCanal. Films inédits sur petit écran, rediffusions, films de patrimoine et rétrospectives, voici notre shortlist du mois de novembre 2021.
La belle époque
LA BELLE EPOQUE de Nicolas Bedos / Dès le 3 novembre 2021
Si le premier long-métrage de Nicolas Bedos, Monsieur et Madame Adelman, peinait à tenir sur la longueur, il avait eu au moins le mérite de montrer que, derrière la caméra, ce dernier pouvait avoir plus de finesse que son personnage un brin agaçant qu’il avait créé dans les médias. Et ce n’est pas La Belle époque qui va contredire ce constat. Le second film de Nicolas Bedos est un film populaire (au bon sens du terme) plein d’inventivité, d’émotion, de poésie et d’humour.
The red riding trilogy
La trilogie THE RED RIDING // Le 17/11 sur Ciné+
Restée méconnue en France malgré sa sortie vidéo chez StudioCanal, la trilogie britannique The red riding est une adaptation convaiquante d’une série de romans policiers de David Peace, diffusée en 2009 Royaume-Uni. Andrew Garfield y campe le protagoniste Eddie Dunford, personnage principal présent dans le premier volet et faisant quelques apparitions dans les deux suivants (1980 et 1983). Sean Harris, Sean Bean et Rebecca Hall complètent une belle distribution qui fait de ce triptyque télévisuel un divertissement de luxe à découvrir.
Conjuring, les dossiers Warren
THE CONJURING de James Wan //
S’il n’y a rien de révolutionnaire dans l’histoire ou le schéma narratif de The Conjuring, on saluera en revanche la réalisation solide et efficace de James Wan, ainsi que cette bande-son et cette partition musicale très réussies qui maintiennent le spectateur dans un état d’inquiétude constant, immergé dans cette maison où les phénomènes paranormaux se multiplient. Utilisant avec réussite et pertinence plusieurs plans-séquence, Wan amplifie ainsi la tension avec une caméra évoluant de façon très fluide à travers la maison.
Play
PLAY d’Anthony Marciano // Disponible sur Ciné+
Le postulat du film est simple comme un found footage, format d’ordinaire réservée aux films d’horreur mais parfois récupéré par la comédie, pour un résultat souvent médiocre (rappelons nous l’abominable Babysitting). Max, toujours caméra scotchée à la main, a filmé son enfance, son adolescence et ses années de jeune adulte. Alors qu’il arrive à un moment charnière de sa vie, il décide qu’il est enfin temps de tout revisionner et de boucler le montage du « film de sa vie ». L’occasion, peut-être, de réaliser qu’à force d’immortaliser sa vie avec son appareil, celui-ci a peut-être oublié de la vivre réellement. Play est un divertissement attachant, truffé de clins d’œil, où se mêlent camaraderie, amour(s) et nostalgie. Et ça fait du bien.
Mignonnes
MIGNONNES de Maïmouna Doucouré // Dès le 22/11
Le poids des traditions patriarcales, la condition de la femme et l’hypersexualisation des adolescentes sont au cœur du très beau film de Maïmouna Doucouré, qui révèle au passage une petite perle à surveiller de près : Fathia Youssouf, César du meilleur espoir féminin. Une belle première réalisation.
A Man called Adam
A MAN CALLED ADAM de Leo Penn // Le 13/11 sur Ciné+
Pépite inconnue de beaucoup de cinéphiles mais exhumée il y a quelques semaines par Jean-Baptiste Thoret dans sa collection vidéo Make My Day, ce film réalisé par le père de Sean Penn constitue à la fois une très belle incursion dans le monde du jazz, un témoignage d’une époque marquée par la discrimination envers les noirs et offrait à Sammy Davis Jr ce qui restera sûrement son plus beau rôle, celui d’un homme marqué par la culpabilité et la fatalité. A ses côtés, Louis Armstrong et Cicely Tyson, future Madame Miles Davis à la ville. Le film plaira autant aux amateurs de mélodrames qu’aux mélomanes passionnés de jazz.
Frances
FRANCES de Graeme Clifford // Le 06/11 sur Ciné +
Magnifiquement interprétée par Jessica Lange, qui offrait là sa composition la plus impressionnante, Frances Farmer aurait pu connaître une carrière exceptionnelle si celle-ci n’avait pas été brisée par un Hollywood tyrannique et revanchard, peu enclin à l’empathie envers celles et ceux qui lui résistent. Le parcours de la comédienne, entre scandales et internements fait froid dans le dos. Frances dévoile un monde du cinéma misogyne et effrayant.
Le dernier métro
LE DERNIER METRO de François Truffaut
Très beau film sur le théâtre, ses enjeux, ses coulisses et la passion qui anime ceux qui en vivent, célèbres ou anonymes, Le Dernier métro dépeint également l’Occupation, la résistance et les petits arrangements avec sa conscience ou l’autorité. Récompensé par 10 César, ce film qui comporte aussi des scènes tirées de l’histoire du théâtre français – la correction que Bernard Granger inflige à Daxiat fait écho à celle que Jean Marais fit subir à un journaliste ayant insulté Cocteau – offre une très belle interprétation, Catherine Deneuve, Gérard Depardieu et Jean Poiret, dans les rôles principaux mais aussi Heinz Bennent et Andréa Ferréol. Une des très grandes réussites de François Truffaut.
Belle de jour
BELLE DE JOUR de Luis Bunuel // Diffusion le 10/11 sur Ciné +
Adapté d’un roman de Joseph Kessel, Belle de jour est une comédie dramatique grinçante sur l’amour, l’infidélité et la prostitution mais qui mélange réalité, rêves et fantasmes dans un délire fidèle à l’univers du réalisateur. Il s’agit également d’une critique de la bourgeoisie, comme souvent chez Bunuel, l’héroïne semblant ici apparaître comme une Madame Bovary du vingtième siècle préférant trahir et tromper que s’ennuyer. Autour de Catherine Deneuve, une distribution qui compte notamment Michel Piccoli, Jean Sorel, Françoise Fabian et Pierre Clémenti.
Tueurs de flics
TUEURS DE FLICS de Harold Becker // Diffusion le 20/11 sur Ciné +
Comédie dramatique alliée à une intrigue policière originale – l’enlèvement d’un chien – Tueurs de flics est tiré d’un roman de Joseph Wambaugh, écrivain qui aimait dépeindre les à-côtés de la vie de policier. Ici, un binôme d’enquêteurs – lui, d’origine russe et alcoolique, elle rigide et peu encline à collaborer avec cet homme qu’elle semble détester – va apprendre à se connaître tout en cherchant à résoudre une affaire criminelle peu banale. Dans le rôle du toiletteur pour chiens ringard et endetté, on retrouvera un Harry Dean Stanton au mieux de sa forme. Le couple de policiers est interprété par Paula Prentiss et Robert Foxworth, tous les deux très touchants. Un film rare et attachent à redécouvrir.