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SOME KIND OF HATE | PIFFF 2015 (Compétition)

 Le Bleu du miroir investit cette semaine le Grand Rex à l’occasion de la cinquième édition du Paris International Fantastic Festival. Un rendez-vous qui reflète les différentes facettes de la production fantastique et horrifique actuelle. On vous donne rendez-vous quotidiennement pour le compte rendu de la journée écoulée et pour les fiches de visionnage des longs-métrages en compétition. 

« Some Kind of Hate », Tar’ta gueule à la récré.

    • Le pitch : « Un lycéen victime de harcèlement est envoyé dans un établissement pour jeunes à problèmes. Là, le fantôme d’une adolescente sème la mutilation et la mort… »
    • Les points forts : La haine dont il est question dans le titre est celle que les victimes de harcèlement scolaire éprouvent à l’égard de celles et ceux qui les tourmentent. Dans le film, prononcer « Je voudrais qu’il meurent tous », fait l’effet d’une incantation convoquant le fantôme d’une de ces martyres prête à accomplir sa mission vengeresse au service de ceux qui souffrent comme elle. Ce boogeyman singulier, sorte de lointaine cousine de Carrie, n’a pas besoin de toucher ses cibles pour les occire : telle une poupée vaudou, les automutilations et blessures qu’elle s’applique sont infligées simultanément à ceux qu’elle poursuit. Le rythme du film s’accélère peu à  peu, précipitant les enchaînements de violence. Le propos désespéré de Some Kind of Hate s’accompagne d’une esthétique léchée : attention, réalisateur à suivre.
    • Les points faibles : Avec un propos aussi pessimiste, il était possible de souhaiter davantage de radicalité dans la noirceur. Fausto Fasulo, rédacteur en chef de Mad Movies et directeur artistique du PIFFF avait présenté comme « le film le plus méchant de la compétition »… L’attente de ce côté-là était donc plutôt élevée. Or, les scènes de meurtres sont des plus répétitives et peinent à se distinguer les unes des autres. Un défaut que le rythme soutenu du film rend moins criant.
    • L’accueil du public : Some Kind of Hate a été plutôt bien accueilli (sans enthousiasme excessif non plus). A la sortie de la séance, les spectateurs louaient l’aspect esthétique du film mais regrettaient, par exemple, que le climax ne soit pas plus intense ou trouvaient le jeu des seconds rôles un peu en dessous.
    • Le vote du Bleu du miroir3/5. Après un début de compétition décevant – Curtain et Blind Sun sont loin d’avoir convaincus – Some Kind of Hate réveille quelque peu la sélection et révèle un réalisateur prometteur. Un slasher fantastique plutôt recommandable.


 
La fiche technique : Some Kind of Hate – Etats-Unis – 2015. Réalisé par Adam Egypt Mortimer. Avec : Ronen Rubinstein, Grace Phipps, Sierra McCormick… Durée : 82 minutes. Pour l’heure aucune date de sortie en France, ni en salle ni en VOD n’a été annoncée




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