THALASSO | Depardieu et Houellebecq en thalasso
Qui ?
Après plusieurs collaborations avec Gérard Depardieu (Valley of Love, The end, Les confins du monde) et Michel Houellebecq (L’Affaire Gordji, L’enlèvement de Michel Houellebecq), le réalisateur français Guillaume Nicloux a décidé de les réunir dans un nouveau long-métrage : C’est Extra.
Aussi bien écrivain que réalisateur-scénariste, Guillaume Nicloux présente une filmographie éclectique, marquée par un goût pour l’expérimentation, aussi bien formelle que narrative. Après quelques courts-métrage expérimentaux, Nicloux a notamment réalisé une trilogie notable de films policier (Une affaire privée, Cette femme-là et La Clef), offrant par ailleurs de solides contre-emplois à Thierry Lhermitte et Josiane Balasko. Il adapte Diderot en 2012 avec La Religieuse, explorant une veine plus introspective de son cinéma, puis joue plus explicitement avec la frontière séparant la réalité du septième art à partir de L’Enlèvement de Michel Houellebecq. Présentant un chaque fois des récits ambitieux (Valley of Love et son écho explicite à la mort de Guillaume Depardieu, The End et son surréalisme anxiogène, Les confins du monde et son ampleur mélodramatique), les films de Nicloux interrogent la profondeur insoupçonnée du réel et des sentiments, en leur donnant ce surplus d’authenticité conféré par la présence d’acteurs comme Depardieu ou Houellebecq.
Quoi ?
Depardieu et Houellebecq, apparement dans leur propre rôle, se retrouvent tous les deux dans un centre de thalassothérapie à Cabourg. Soumis à un régime stricte, ils essaient d’enfreindre la règle, mais plusieurs événements extraordinaires viennent perturber leur quotidien.
Quand ?
Le film sortira en 2019, et est pressenti pour Cannes en mai prochain.
Pourquoi ?
Injustement sous-estimé (Les confins des monde ne semble pas avoir été énormément vu), le cinéma de Nicloux n’arrive peut-être pas systématiquement à la hauteur de ses ambitions. Néanmoins, ses films, notamment ses derniers, témoignent d’un amour pour le cinéma dépassant le simple plaisir cinéphile : amoureux de l’image et du récit, Nicloux ne cesse de questionner son art ainsi que son rapport au réel.