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THE PLOT AGAINST AMERICA

Qui ?

David Simon. Un nom qui fait frémir toute une population de sériephile qui a connu et grandi avec The Wire ou Treme, ses deux séries phares qui ont marqué les années 2000 et 2010. Journaliste, auteur de deux livres – Homicide: A Year on the Killing Streets (1991) et The Corner: A Year in the Life of an Inner-City Neighborhood (1997) qui serviront de bases à deux adaptations sérielles sur NBC et HBO – et donc créateur de multiples séries depuis vingt ans, David Simon est un des derniers scénaristes de prestige de la télévision américaine capable de porter des projets réellement originaux de par leur sujet et leur teneur politique, peu importe l’audience qu’il rameute avec. Pour adapter The Plot against America (un livre de Philip Roth publié en 2004), Simon s’associe dans l’écriture, comme pour The Wire et Generation Kill, à Ed Burns, un ancien militaire reconverti en instituteur à Baltimore qu’il côtoie depuis plus de trente ans maintenant – ils ont écrit le livre The Corner ensemble au milieu des années 1990.

Outre les deux lascars, ce dernier sera aussi associé au projet (on imagine qu’il a eu son mot à dire sur le scénario et l’écriture des personnages). Devant la caméra, comme d’habitude avec Simon, du beau monde : Winona Ryder (après une première collaboration dans Show me a Hero), John Turturro (qu’on ne présente plus), Zoe Kazan (Wildlife, The Deuce), Morgan Spector (Homeland, Person of Interest) ou encore Ben Cole en Charles Lindbergh (vu dans Sense8 et Happy!).

 

Quoi ?

Dans une Amérique uchronique, Charles Lindbergh, connu pour ses sympathies nazies, se présente aux élections présidentielles américaines de 1940 contre Franklin Roosevelt. On assistera au basculement des Etats-Unis vers le fascisme via le regard d’une famille juive populaire du New-Jersey. 

Quand ?

A partir du 16 mars sur HBO, pendant six semaines. Et logiquement un jour plus tard, le 17 mars, sur OCS en VOST.

Pourquoi ?

Vu les noms devant et derrière la caméra, on peut aisément comprendre pourquoi le projet est si attirant. Le savoir-faire de Simon n’est plus à démontrer et son nom a toujours été gage de qualité – même si The Deuce était un poil trop convenue. Seule la courte durée du projet, vu l’ampleur du monde à développer, et la nouveauté du genre peuvent refroidir un tout petit peu, mais on fait confiance à tout ce beau monde pour offrir une série mordante, brutale et brillante.

The plot against America

Et tant qu’on y est, et parce que l’on n’a pas forcément l’occasion de parler de David Simon tous les jours, on vous conseille vraiment The Corner, Generation Kill et Show me a Hero, des oeuvres qui peuvent paraître mineures vu leur durée (entre 6 et 8 épisodes) mais qui sont des immanquables absolus (attention, la première est très dure à regarder).