THE WRESTLER
À la fin des années 80, Randy Robinson, dit The Ram (« Le Bélier »), était une star du catch. Vingt ans plus tard, il ne se produit plus que dans des salles de gym de lycées ou des maisons de quartier… Brouillé avec sa fille, il est incapable d’entretenir une relation durable avec quiconque : il ne vit que pour le plaisir du spectacle et l’adoration de ses fans.
Mea culpa
Après le marquant Requiem for a dream et le fascinant The Fountain, Darren Aronofsky signe son grand retour avec The Wrestler, accompagné d’un Mickey Rourke époustouflant. La presse en a beaucoup fait et dit à propos de la « résurrection » de l’acteur des années 90. Un discours qui avait de quoi agacer. Mais lorsque l’on voit son interprétation – qui malheureusement n’a pas obtenu l’Oscar, l’Academy lui préférant le maniéré Sean Penn – on ne peut être qu’admiratif. Il n’interprète pas, il est ce catcheur has-been, fauché et tristement seul qui va essayer de retisser des liens avec ceux qui lui restent, à commencer par sa fille, qui ne lui parle plus depuis qu’il est parti de la maison en l’abandonnant quelques années auparavant.
Les premières séquences nous plongent en plein coeur de l’action et du monde du catch. Certaines scènes illustrent le folklore autour du catch, toute cette mise en scène mais également l’envers du décor et les souffrances que s’imposent ceux qui y participent. Les sévices physiques qu’ils s’infligent ne sont d’ailleurs pas très agréables à voir. Et il y a aussi ces cachets qu’ils s’enfilent pour tenir la cadence. D’ailleurs, Randy va accuser le coup et réaliser qu’il est seul et en sale état, et que s’il ne veut pas finir ainsi, il lui appartient de se racheter auprès de sa fille, interprétée par une Evan Rachel Wood, remarquablement convaincante.
Si le film se déroule dans un cadre pas forcément enthousiasmant de mon point de vue – le catch, ça va bien cinq minutes – The Wrestler a été une énorme bonne surprise, un film incroyablement touchant et sincère, intelligemment construit et portés par des acteurs tous excellents avec notamment un Mickey Rourke – allez, j’ose ! – « revenu des enfers ». Une quête de rédemption différente de celle de Boy A, également sorti cette année, mais une histoire aussi poignante.
Pour moi le premier gros chef-d’oeuvre du cinéaste. Je ne me souviens plus trop de Requiem for a dream sinon que j’avais aimé. Mais dans The Wrestler tout est parfait notamment la prestation de Rourke qui est remarquable!
Et puis cette scène finale qui ne me quitte pas…
Un des meilleurs films de lannée 2009 pour l’instant, je suis assez surpris de l’absence de récompenses aux oscars… Quoi qu’il en soit Mickey Rourke est incroyable et l’émotion est très intense. Un grand film
Grand film, sans conteste. Un mélange de Rocky et de Raging Bull. C’est ça qui me gêne un peu : y a un sentiment de déjà vu… Et quelques clichés, pas gênants, mais bien présents (la vie dans une caravane, la mère célibataire…). En dehors de ça, le film vaut surtout pour Rourke (je me suis même surpris après quelques minutes seulement à ne plus voir Rourke mais The Ram) et les scènes de catch tout simplement bluffantes. La réalisation d’Aronofsky est sympa aussi, et si elle ne révolutionne rien elle a le mérite de signaler la maturité d’un cinéaste qui abandonne enfin ses effets de style et spéciaux (ce qui avait flingué The Fountain) pour un art pur, qui colle à la vie.
L’histoire est banale. Et pourtant, j’en suis ressorti tout ému. Aronofsky ne fait pas les mêmes erreurs que Boyle (par ex. J’y pense vu que je viens d’y laisser un message). Il aurait pu tuer son film par un coté mièvre et malvenu. Et puis non. On ne tombe pas dans le sentimentalisme d’aire d’autoroute. Juste parfait.
[…] le détestable Black Swan, le très poignant The Wrestler et l’incontournable Requiem for a dream, Darren Aronofsky s’était désisté du […]
[…] précédent long-métrage avait été une merveilleuse surprise : The Wrestler. Aranovsky réussissait à nous captiver et à nous bouleverser en racontant l’histoire […]